• Borée et le Soleil virent un voyageur
    Qui s'était muni par bonheur
    Contre le mauvais temps.
    On entrait dans l'automne,
    Quand la précaution aux voyageurs est bonne:
    Rend ceux qui sortent avertis
    Qu'en ces mois le manteau leur est fort nécessaire:
    Les Latins les nommaient douteux, pour cette affaire.
    Notre homme s'était donc à la pluie attendu.
    Bon manteau bien doublé, bonne étoffe bien forte.

    Celui-ci ,dit le Vent, prétend avoir pourvu
    A tous les accidents; mais il n'a pas prévu
    Que je saurai souffler de sorte
    Qu'il n'est bouton qui tienne: il faudra, si je veux,
    Que le manteau s'en aille au diable.
    L'ébattement pourrait nous en être agréable:
    Vous plaît-il de l'avoir?
    Eh bien! gageons nous deux,
    Dit Phébus, sans tant de parole,
    A qui plus tôt aura dégarni les épaules
    Du cavalier que nous voyons.
    Commencez: Je vous laisse obscurcir mes rayons.
    Il n'en fallut pas plus.
    Notre souffleur à gage
    Se gorge de vapeurs, s'enfle comme un ballon,
    Fait un vacarme de démon,
    Siffle, souffle, tempête, et brise en son passage
    Maint toît qui n'en peut mais, fait périr maint bateau
    Le tout au sujet d'un manteau.
    Le cavalier eut soin d'empêcher que l'orage

    Ne se pût s'engouffrer dedans.
    Cela le préserva.
    Le Vent perdit son temps;
    Plus il le tourmentait, plus l'autre tenait ferme.
    Il eut beau faire agir le collet et les plis.
    Sitôt qu'il fut au bout du terme
    Qu'à la gageure on avait mis,
    Le Soleil dissipe la nue,
    Récrée et puis pénètre le cavalier,
    Sous son balandras fait qu'il sue,
    Le contraint de s'en dépouiller:
    Encor n'usa t-il pas de toute sa puissance.
    ( Plus fait douceur que violence.)
    Jean de la Fontaine.)
    ( balandras, et plus communément balandran, espèce de manteau.)

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  • Dans le champ de mon coeur.Dans le champ de mon coeur,
    J'ai déposé le masque de mes erreurs,
    Parsemés de mille fleurs...
    J'ai laissé une perle de douleur.
    Dans le champ de mon coeur,
    Là ou règne la terreur,
    une flamme
    y brille d'une vive lueur...
    Là tu y vis protéger de la noirceur.
    Dans le champ de mon coeur,
    Je te visite au gré de mes humeurs,
    Oasis de bonheur on y chemine
    Tout en douceur

    Libre de penser sous les ombrelles
    Du saule-pleureur.

    Dans le champ de mon coeur,
    Il y a un banc de toute les couleurs
    Ou il fait bon s'y arrêter.
    Viens un jour t'y reposer...
    On y parlera alors de l'amitié,
    Dans le champ de mon coeur,
    Avec toi, je vivrais.
    Y-L

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  • TéhéHavé était enceinte et cela personne ne pouvait en douter. La plus jeune fille du chef Natazaré avait le ventre si rond que, si elle se penchait en avant, celui-ci l'emporterait.
    Les enfants riaient de voir ce ventre si gros, dans le corps d'une si petite personne. TéhéHavé était vraiment petite pour son âge, à peine 1mètre 30 pour 16 printemps 1/2.
    Il est vrai que sa mère à son âge ne mesurait qu'un mètre 10, mais elle n'avait jamais été aussi grosse.TéhéHavé est née après de longs mois de souffrances...
    dans la vallée il n'y avait que malheur. Beaucoup d'enfants avaient attrapés une vilaine maladie et ils n étaient morts; puis un vent glacial était apparu.
    La pluie avait noyée presque tout les champs. Le bétails était maigre,plus de lait, plus d'herbe. Les fruits avaient pourris, il fallait pataugé dans l'eau jusqu'aux cuisses pour aller chasser au-delà de nos propre terre, sans se faire voir des autres clans plus nombreux, plus fort.
    Voyant le désastre notre Père ( sorcier) nous réunis et nous ordonna de préparer le grand départ.
    Pour lui, il était temps de quitter ces terres qui ne nous aimaient pas, qui ne voulaient plus de nous, qui ne voulaient plus nous nourrir. Pour lui, le temps pressait, notre vie même en dépendait.Les lamentations se firent entendre.
    Alors: Père, claqua son morceau de bois fétiche sur le rocher...celui-ci se cassa en trois morceaux. Père en donna un à chaque chef de clan.Natazaré regarda Père avec un soupçon d'angoisse dans ses yeux clairs, puis il osa posé la question qui lui mangeait la bouche...
    "-Père, ou veux-tu que nous allions et pourquoi nous séparés?
    -Deux questions Natazaré!
    Depuis que tu es chef de clan tu n'as jamais demandé quoi que se soit; alors... je vais te répondre: et que les autres écoute, car je ne répèterai pas mes paroles.Je vais vous parler par les mots que vous vous racontez, le soir au coin du feu.
    Alors, venez près de moi vous les chefs de clan et vous les femmes de chefs, je vais aussi vous donnez à chacun un homme rêveur, quand je dis: homme, cela peut-être aussi un enfant, ou une femme.
    Quand cela arrivera, vous pourrez le ou la reconnaître...car, il ou elle parlera de ses ou de son rêve et  ce rêve  ou ses rêves seront toujours pour aider le clan.
    Alors, quand cela arrivera, ne fermer pas votre coeur, ne soyez pas jaloux de celui ou de celle qui rêvera pour vous; car, ce sera dur pour lui ou pour elle. Mais si vous ne l'écoutez pas, vous ne pourrez rien contre lui ou contre elle, il ou elle sera sous ma protection.
    Un autre signe: un dragon, ou un loup, un énorme animal sera ou deviendra son compagnon.
    Chaque clans sera amis, même, si vous choisissez des endroits éloignés les uns des autres. Ce ne sera que mieux d'ailleurs qu'un clan parte vers le Nord-Ouest.
    Qu'un autre parte à l'Est, faites sur vos terres fructifier ce qui se mangent, sans oublier le nécessaire pour ceux qui ne vivent pas avec vous, mais parmi vous.
    Je vois que vous cherchez ce qui vit parmi vous! les oiseaux, les ours, les loups, les renards, les insectes, oui,oui, les insectes aussi. Protégez vous des prédateurs, ne cherchez pas à devenir trop grand, je ne pourrais pas vous protéger.
    - Père demanda Yatézak l'autre chef de clan- "tu ne viens pas avec nous?Comment pourrons nous faire, si tu n'es pas là pour nous indiquer le chemin ?
    - Ah! Mon fils... je ne peux être avec vous. Quel clan dois-je suivre? Vers qui me tourné sans faire de mal à l'autre? Tu peux répondre à cette question , toi!"
    Yatézak devint tous rouge et chercha à caché son visage, mais Père lui dit:
    -" Ne te cache pas, il n'y a pas de honte à cela. Approche toi mon fils. Yatézak s'approcha lentement, le nez dans son menton, toujours rouge; mais là, c'était plutôt de colère et Père le sentit, il eut un petit geste de recul et tous le clan le vit. Yatézak rugit et d'un mouvement brusque, bouscula Père, fonçant comme un ours en colère...
    Il se rua sur TéhéHavé.
    Voyant cela le bâton de Père se solidifia et Père le lança dans les jambes de Yatézak. Le bâton  fit tomber lourdement Yatézak qui resta par terre.Les femmes éloignèrent TéhéHavé et Père s'approcha de Yatézak...
    -"Pourquoi fils cette réaction? Es-tu le père de l'enfant de TéhéHavé? As-tu souillé la couche de cette enfant, toi, un homme marié! Dans un grand cri de haine Yatézak répondit:" Non! et ce non résonna dans la tête de tous ceux qui étaient présent. Non, je n'ai pas touché à cet enfant, personne du clan n'a touché à cet enfant Père, elle est revenue il y a peu de la cueillette .

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  • " Dieu aima les oiseaux et inventa les arbres.
    L'homme aima les oiseaux et inventa les cages."Jacques Deval.

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  • Ecrivain symboliste belge, Georges Rodenbach ( 1855-1898), est l'auteur du fameux Bruges-la-Morte publiée en 1892 et consacré comme le chef-d'oeuvre du symbolisme.Ce poème, extrait du recueil Le Règne du Silence ( 1891), représente bien l'état d'esprit des symbolistes et rassemble leurs motifs préférés:
    Les rêves sont les clés pour sortir de nous-mêmes,
    Pour déjà se  créer une autre vie, un autre ciel
    Ou l'âme n'ait plus rien retenu du réel
    Que les choses selon sa nuance ce qu'elle aime:
    Des cloches effeuillant leurs lourds pétales noirs
    Dans l'âme qui s'allonge en canaux de silence,
     Et des cygnes parés comme des reposoirs,
    Ah! toute cette vie, en moi, qui recommence,
    Une vie idéale en des décors élus
    Ou tous les jours pareils ont des airs de dimanches,
    Une vie extatique ou ne cheminent plus
    Que des rêves, vêtus de mousselines blanches...
    Or ces rêves triés ont de câlines voix,
    Voix de cygnes, voix des cloches, voix de la lune,
    Qui chantonnent ensemble et n'en forme  plus qu'une
     En qui l'âme s'exalte et s'apaise à la fois,
    De même La Nature a fait comme notre âme

    Et choisi, elle aussi, des bruits qu'elle amalgame,
    Se berçant aux frissons des arbres en rideaux,
    Lotionnant sa plaie aux rumeurs des écluses...
    Voix chorale qui sait, pour ses peines confuses,
    Unifier des bruits de feuillage et d'eau!Georges rodenbach.

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  • Bonne Journée.Mignon, non!

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  • Par rapport au roi des cochonnailles.
    " Car tout est bon en toi, chair, graisse, muscle, tripe
    On t'aime galantine, on t'adore boudin.
    Ton pied, dont une sainte a consacré le type,
    empruntant son arôme au sol
    périgourdin,
    eut réconcilié Socrate avec Xanthippe.
    Ton filet, qu'embellit le cornichon badin
    Forme le déjeuner de l'humble citadin...
    etc...etc..."

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