• Léa vient juste de déménager.
    Maman avait prévu de faire ce déménagement à l'automne,

    afin que sa fille s'habitue à la différence de température.
    Léa vient des environs de Lyon et pour une fois, l

    l'automne cette année était froid; ce qui ne lui paraîtrait pas différent bien que, l'Orne soit plus rugueux en matière de temps.
    Explication:
    Léa est une petite fille intelligente, quand sa maman lui a expliquer que son papa ne reviendrait pas...

    Maman voulut lui expliquer que là ou il était, il serait bien.
    Il aurait avec lui sa maman, son papa et son frère. Que tout irait bien pour eux et qu'ils seraient heureux.
    Mais, Léa a regardé sa maman et avec tristesse... elle lui a demandé:
    " Maman! et nous alors, on va être heureuses! Tout ira bien pour nous?"
    - Oh mon petit chat s'est exclamé maman en pleurant, nous ferons de notre mieux pour que cela aille bien.
    On va faire de notre mieux, d'accord ma chérie, on sera heureuse ensemble aussi longtemps, aussi fort que cela sera possible, tu veux!
    Dis tu veux bien?
    2)
    "- Oui maman répondit Léa les larmes aux yeux."
    Après l'enterrement de George Léa et Marjolaine furent entourées par leurs amies.
    Antonin, un oncle du papa de Léa, les invita à venir s'installer en
    Basse-Normandie si elles en avaient envies;
    ou si le besoin s'en faisait sentir. Marjolaine ne travaillant pas,
    George étant parti, Antonin comprenait bien que pour  cette jeune femme de vingt-huit ans et sa petite fille de six ans les temps futur seraient difficile, comme il le dis précisément à Marjolaine:

    :-" Ecoutes petite,
    tu te retrouves seule dans cette grande ville, sans aucun membres de ta famille et sans  plus personnes du côté de ton mari,
    les ami(es) sont déjà partis, qui dans sa ville, qui a ses propres problèmes...
    Je suis le seul restant et j'ai soixante six ans.
    Je vis seul dans une très grande maison et si tu en as le besoin avec la petite, viens.
    Vous serez les bienvenues, on séparera la maison en deux, c'est possible tu peux me croire.

    Marjolaine en eut les larmes aux yeux, bien que pour le moment ces larmes avaient tendances à coulées facilement...

    mais, c'est avec une profonde reconnaissance qu'elle répondit à Antonin.3) 
    Oh mon oncle c'est si gentil à toi, si tu savais comme j'ai mal. Je ne sais même pas par ou commencer. Aujourd'hui j'ai plein d'amis, mais, demain, je serais seule avec ma petite Léa. j'ai besoin de bons conseils, j'ai besoin...


    - Oui, mon petit, tu as besoin d'un membre de ta famille pour t'aider.Ecoutes petite, je reste avec vous jusqu'à vendredi, après... je ne peux pas plus ( puis) on va faire le maximum avec les papiers c'est le plus ch...euh désagréable à faire hum hum.

    La succession, les impôts, changement de tout ce qui est et sera nécessaire pour votre nouvelle vie. Votre maison est vendue, puisque vous deviez partir...ne pleure pas petite, ne pleure pas.

    Oui, comme je disais, vous deviez partir donc pas de souci de ce côté là. On ira voir ta banque, on fera le changement à la poste, tu vas à l'école et de mon côté, je ferais de même...l'automne est là et il fait plutôt froid alors vous ne serez pas trop chamboullées toutes les deux. Enfin, je m'emballe, je te laisse le temps pour y réfléchir.

    - Oh mon oncle...
    - Appelle moi Antonin petite ça fera plus familiale entre nous, ne fais pas ces yeux là petite, je reste ton oncle ça tu peux en être sûre et pour la petite princesse ce sera bon qu'elle t'entende m'appeler ainsi et pour nous deux se sera plus simple.

    Si tu ne  me donnes pas toujours du "oncle Antonin" et ses yeux pétillaient d'une malice bon enfant et d'amour, mais un bon amour, Marjolaine le comprit en ces quelques phrases et elle le serra dans ses bras en lui disant simplement " merci".

    La semaine fut très difficile pour tous les trois pour diverses raisons bien sûr. Puis Antonin reprit la route. Marjolaine et Léa ressentir son départ comme un autre vide immense et elles surent qu'elles ne pourraient rester vivre ici sans famille.

    Deux semaines plus tard, elles quittaient les environs de Lyon pour la Basse-Normandie. Elles firent une petite halte à Paris afin de visiter la Tour Eifel Léa avait entendue un de ses camarades de classe en parler avant les grandes vacances, car comme il l'expliqua à son instituteur, il devait avec sa famille visiter Paris avant d'aller voir ses grands-parents dans le Nord.

    Un long voyage comme le disait en souriant sa mère.

    - petit tu vas voir le "Nord" et elle riait et ses yeux pétillaient. Hector, c'est ainsi qu'il se prénomme et Léa L'aimait bien, car il n'était pas prétentieux comme tant d'autres dans sa classe.

    Retour en arrière.
    A trois ans les parents de Léa découvrirent avec stupeur que la petite savait déjà lire et compter. Léa fut reconnue par le spy consulter comme enfant surdouée, comme Léa n'en faisait pas cas, il leur fut facile de la laisser poursuivre sa scolarité normalement.

    Léa ne s'ennuyait jamais, quand cela n'allait pas assez vite , elle prenait son petit cahier et elle écrivait ses petites histoires, ses poèmes, elle décrivait ses ami(es), ses envies et elle y ajouté de petits dessins puis, quand tous le monde avait fini, elle reprenait le cours avec les autres.

    Léa faisait connaître à ses ami (es) dès la rentrée des classes son petit secret. Au début, beaucoup s'enfuyaient en criant et des parents inquiets venaient voir l'instituteur afin d'avoir une explication.

    Le secret de Léa.

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  • A M. de Bartillon.( Ambassadeur de France en Angleterre).

    La qualité d'ambassadeur
    Peut-elle s'abaisser à des contes vulgaires?
    Vous puis-je offrir mes vers et leurs grâces légères?

    S'ils osent quelquefois prendre
    un air de grandeur,seront-ils point traités
    par vous de téméraires?

    Vous avez bien d'autres affaires
    A démêler que les débats
    Du Lapin et de la Belette.
    Liez-les; ne les lisez pas:

    Mais empêchez qu'on ne nous
    mette toute l'Europe sur les bras.
    Que de mille endroits de la terre
    Il nous vienne des ennemis,

    J'y consens; mais que l'Angleterre
    Veuille que nos deux rois se lassent d'être amis,
    J'ai peine à digérer la chose.
    N'est-il point encor temps que Louis se repose?

    Quel autre Hercule enfin ne se trouverait las
    De combattre cette hydre?

    Et faut-il quelle oppose

    Une nouvelle tête aux efforts de son bras?

    Si votre esprit plein de souplesse,

    Par éloquence et par adresse,
    Peut adoucir les coeurs et détourner ce coup,

    Je vous sacrifierai cent moutons: c'est beaucoup
    Pour un habitant du Parnasse.
    Cependant faites-moi la grâce
    De prendre en don ce peu d'encens.

    Prenez en gré mes voeux ardents,
    Et le récit en vers qu'ici je vous dédie.
    Son sujet vous convient; je n'en dirai pas plus:
    Sur les éloges que l'envie
    Doit avouer qui vous sont dus,
    Vous ne voulez pas qu'on appuie.

    Dans Athène autrefois, peuple vain et léger,
    Un orateur, voyant sa patrie en danger,
    Courut à la tribune; et, d'un art tyrannique,

    Voulant forcer les coeurs dans une république,
    Il parla, fortement sur le commun salut:
    On ne l'écoutait pas.
    L'orateur recourut

    A ces figures violentes
    Qui savent exciter les âmes les plus lentes.
    Il fit parler les morts, tonna, fit ce qu'il put;

    Le vent emporta tout, personne ne s'émut.
    L'animal aux têtes frivoles,
    Etant fait à ces traits, ne daignait l'écouter;
    Tous regardaient ailleurs: Il en vit s'arrêter

    A des combats d'enfants, et point à ses paroles.
    Que fit le harangueur?
    Il prit un autre tour.
    Cérès, commença -t-il, faisait voyage un jour
    Avec l'anguille et l'hirondelle.
    Un fleuve les arrête, et l'anguille en nageant,

    Comme l'hirondelle en volant, le traversa bientôt.
    L'assemblée à l'instant
    Cria tout d'une voix:
    Et Cérès, que fit-elle?
    Ce qu'elle fit!

    un prompt courroux L'anima d'abord contre vous.
    Quoi! de contes d'enfant son peuple s'embarrasse;
    Et du péril qui le menace
    Lui seul entre les Grecs il néglige l'effet!

    Que ne demandez-vous ce que Philippe fait?

    A ce reproche l'assemblée,
    Par l'apologue réveillé,
    Se donne entière à l'orateur.
    Un trait de fable en  eut l'honneur.

    ' Nous sommes tous d'Athène en ce point, et moi-même,
    Au moment que je fais cette moralité,
    Si peau-d'âne m'était conté,

    j'y prendrais un plaisir extrême.
    Le monde est vieux, dit-on:
    je le crois;
    cependant il le faut amuser encor comme un enfant.
    Jean de la Fontaine.

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  •  


    Tous se passa bien. La nuit venue tout le monde se coucha ou il le pouvait et tous s'endormirent.Quand les animaux commencèrent à piallés, cacquetés, grognés...enfin quand les animaux manifestèrent d'une  façon  bruyante parce que les hommes avaient oubliés de les nourrir...quelques uns relevèrent la tête, plus tard une cloche sonna réveillant tous le monde.

    Tout en  grognant de ce réveil, ils s'attelèrent  à la tâche. Ce qui devait être fait fut fait et les gens purent prendre un peu de temps pour eux. De nouveau des rires fusèrent un peu partout dans le village, puis tout redevint normal.

    Quelques jours plus tard, le vieux sage reçu la visite de quatre personnage pour le moins inquiétant, car ceux là, ne sortaient de leur retraite que quand  il y avait un grave conflit .Mandaté par une requête déposer devant leur hutte de méditation...ils furent alors obligés de sortir sachant qu'ils avaient une requête plus que difficile à exprimé.

    Ils se dirigèrent vers la hutte du vieux sage et lui firent comprendre qu'ils devaient avoir une conversation privé et tout de suite. Ils se présentèrent comme étant envoyés par les trois chefs de leur village et qu'ils désiraient que les choses se passent bien pour tout le monde. Ils connaissaient l'histoire des quatre et ils voulaient expliquer au vieux sage que le village avait peu des quatre et qu'il valait mieux qu'ils se trouvent un autre endroit pour faire leur éducation;

    que le village avait déjà donner aux trois presque trois ans d'apprentissage et de bonne conduite. Les jeunes étaient sérieux , ils apprenaient vite et étaient respectueux...mais ils n'étaient pas sociables, alors ils devaient laissé la place aux autres.
    Le veux sage les regarda.

    Et la colère fusa dans ses paroles, il les traita de tous les noms d'oiseaux oubliés en notre époque. Leur expliquant en plus que les quatre ne pouvaient se mariés, ni fondés une famille, qu'ils devaient d'abord faire un travail qui pourrait s'avérer mortel pour eux et cela pour sauver tous les villages.

     

    Sa voix devint glaciale. Il leur dit:"
    -Ils sont là pour votre vie, pour votre liberté; ils sont là pour vous permettre de continuer à vivre, comme vous l'avez toujours fait. Mais ne vous inquiétez pas...nous partons demain matin, ainsi, vous serez débarrassez de ceux qui vous veulent du bien. Honteux, les vieux partirent voir les chefs de clans, qui a à leur tour reçurent de la part des émissaires des paroles cinglantes; qui les mirent tous très mal à l'aise.Pour aider le vieux maître et ses apprentis, le village offrit nourriture, couvertures, eau, et animaux pouvant aider dans leurs quête.



    Et toutes choses dont un futur clan à besoin pour s'installer.Le vieux maître accepta et tout fut dit. C'est ainsi que l'on parti le lendemain matin après la grande fête. De nouveau, nous allions traversé des rivières , des montagnes, des vallées et des forêts  pour arriver dans un endroit que seul le vieux maître connaissait. L'aventure commençait.
    Y-L

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  •  ou L'Imitation Stupide ...et Cuisante.

    Compère Lapin apparaît souvent dans les récits afro-américains, notamment en Caroline du Sud.

    Chaque matin, en se rendant au champ, Compère Lapin passait devant le bon vieux coq, perché au sommet de la grange et occupé à s'époumoner.

    En fin de journée, quand notre ami rentrait de son travail, il trouvait la volaille fidèle à son poste...mais sans tête et sur une seule patte.

    " Ohé, monsieur le coq! cria t-il un soir. Pourquoi vous débarrassez vous tous les jours de votre tête et de l'une de vos pattes pour les récupérer au matin?

    - C'est ma façon de me reposer" Répondit l'oiseau en ouvrant un oeil las.

    " Pas mal, comme idée! Songea le lapin sans beaucoup réfléchir. Je vais en faire autant."

    Parvenu chez lui, il pria son épouse de le décapiter et de lui trancher trois pattes sur quatre, afin qu'il bénéficie d'un sommeil réparateur.

    Sans se poser de question, elle incisa l'une des pattes avant du  Compère, lui arrachant un hurlement de douleur... qui réveilla le coq.

    Le volatile sortit de dessous son aile sa tête, qu'il avait voulu abriter des rayons de lune. Puis il déplia sa deuxième patte, qu'il tenait au chaud sous son ventre.

    " Un peu de silence, s'il vous-plait!" Fit-il avant de se rendormir.

    Comprenant sa méprise, Compère Lapin soigna sa blessure et se promit de raisonner davantage la prochaine fois:

    son manque de recul lui avait joué un vilain tour qui aurait pu lui être fatal.
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  • Cette histoire a longtemps existé sous forme orale avant d'être intégrée au ! Par Gautier de Châtillon à son épopée l'Alexandreide, poème en Latin racontant les exploits d'Alexandre le Grand.

    L'inimitié entre le lion et la licorne remontait si loin qu'aucun des deux ne se rappelait ni quand ni comment elle avait commencé.

    A chaque rencontre, ils se mesuraient l'un l'autre, physiquement ou verbalement. Cependant, avec les années, ils perdirent chacun de leur vigueur.

    Le souffle était plus court et les membres moins agiles. Un jour le lion, exagérant sa décrépitude, se traîna jusqu'à l'endroit ou habitait la licorne. "

    "Faisons une trêve, suggéra le fauve d'une voix chevrotante. Me voici devenu inoffensif

    .- Qu'attends-tu de moi? Demanda l'équidé, méfiant, apercevant le trouble dans les yeux de son ennemi.

    - Je viens à toi, répondit le lion, parce que ma fin est proche. Avant de mourir, je tiens à prendre congé de mon épouse, une vieille lionne établit dans le désert.

    Je ne pense pas y arriver à temps sans un bâton pour m'appuyer. Veux-tu me prêter ta corne? Solide et à ma taille, elle m'aiderait énormément.

    Je m'engage à te la rendre dès que j'aurai fait mes adieux à ma femme." Affectant alors une immense tristesse, le rusé parvint à verser une larme.
     

    " Peut-être des ennemis jurés peuvent-ils devenir les meilleurs amis du monde..." dit-il alors en s'essuyant les yeux d'une patte fatiguée.

    Emue jusqu'à la moelle comme l'espérait le fauve, l'innocente se laissa fléchir. Hélas! Dépourvue de cet appendice, une licorne n'est plus qu'une blanche jument avec, pour seules armes, sa célérité et la dureté de ses sabots.

    Dès que le lion disposa du tranchant instrument, il se jeta sur sa bienfaitrice et le lui enfonça dans le flanc. Terrassée, pantelante, la pauvre bête murmura dans un souffle:

    ' Ta malhonnêteté dépasse ta cruauté! Comment oses-tu récompenser de la sorte ma noblesse de coeur?

    -Idiote! rétorqua l'assassin avec un rire mauvais. Ignorais-tu qu'épargner la vie de ses adversaires présentait des risques? Apprends que les beaux gestes ne servent à rien entre ennemis héréditaires.


    - Et toi, rappelle-toi que le vainqueur est celui qui s'en tire avec dignité" répondit la licorne afin de ne pas être en reste. Puis prenant à témoin les quatre points cardinaux, elle prononça ses ultimes paroles d'une voix magnifique:


    " Ma chute s'explique par une trêve fallacieuse. L'honneur est sauf." Pourtant, comme elle expirait, le lion rugit le mot de la fin:

    " Si tu veux la paix, prépare la guerre, dit-on. Se protéger est un devoir, même quand l'ennemi semble diminué."Le Lion et la Licorne.
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  • Je ne peux pas parler de chat sans penser avec regret à mon pauvre trim, tout le monde l'aimait à bord du Spyall.
    Ce charmant animal était né à bord du HMS Roundabout en 1799, pendant un voyage du cap de Bonne-Espérance à Botany Bay et, selon les lois alors en vigueur, il était Indien de naissance.
    Les signes d'intelligence supérieur qu'il témoigna dès son enfance lui permirent d'acquérir une bien meilleure éducation que ceux de sa race.
    Elevé parmi les marins, il acquit des manières qui le rendirent aussi différent des autres chats qu'un navigateur courageux et agile peut l'être d'un paysan indolent et empoté.

    Par sa gentillesse et sa bonté naturelle, il mérita le nom de l'humble compagnon de mon oncle Toby, Trim, un valet au coeur d'or.
    Lorsqu'il jouait avec ses petits frères sur le pont durant les nuits de pleine lune, lorsque le navire demeurait à quai, la vivacité et la souplesse de ses gestes l'emportaient quelquefois au-delà de ses possibilités, si bien qu'il tomba une fois par dessus-bord.

    Ce  ne fut  pourtant pas un drame: il se mit à nager et n'eut plus peur de l'eau. On lui lança un cordage, il s'y accrocha comme un homme, puis la remonta comme un chat.

    Il fut vite capable de grimper l'escalier de la dunette plus rapidement que son maître, et même que le premier lieutenant! Aimé de tous à bord, officiers ou matelots, il fut bien nourri et grandit rapidement , tant en taille qu'en élégance.

    Par sa stature et le soin que l'on prenait de lui, Trim devint l'un des plus beau animaux que j'ai jamais rencontré. Il avait la taille de ses cousins d'Angora, et son poids variait de dix à douze livres selon le niveau de nos vivres.

    Sa queue était longue, large et fournie et lorsqu'il était contrarié par l'approche d'un étranger qui n'aimait pas les chats, il se gonflait, se hérissait, atteignant une taille effrayante et des éclairs sortaient de ses yeux flamboyant. le reste du temps, c'était la gentillesse et la franchise même. Sa têt, petite et ronde, témoignait de son intelligence et de sa confiance en soi.

    Ses moustaches, gracieuses étaient longues, et ses oreilles se dressaient d'une manière particulièrement élégante.
    Sa robe  était d'un noir brillant à l'exception de ses  quatre pattes dont les extrémités étaient d'un blanc neigeux, ainsi que sa lèvre inférieur et une étoile sur le poitrail, d'un blanc également éclatant.

    La nature, peut-on penser, l'avait créé pour être le prince, le modèle de sa race. je doute que le chat de Whitington , dont on a tant parlé et sur lequel on a  tant écrit, puisse lui être comparé. En dépit de ma partialité évidente, la plus élémentaire justice m'oblige à relever un trait de son caractère qui semble pourtant être un défaut.

    Trim était, je suis navré de le dire, extrêmement vain  de sa personne, en particulier de ses pattes blanches. Il s'installait souvent sur la dunette en face des officiers, juste devant leur passage et, étendant ses pattes de devant dans l'attitude du lion assis, il les obligeait à le remarquer, à s'arrêter pour l'admirer, s'ils se disaient bien entre eux:" as-tu remarqué la vanité de ce chat?",

    ils ne pouvaient naturellement s'empêcher de remarquer la beauté de sa silhouette et la blancheur de ses pattes. Lorsqu'ils découvraient qu'à cette beauté exceptionnelle il ajoutait des qualités mentales étonnantes, les officiers ne pouvaient se fâcher contre lui: ces hommes bien éduqués ne pouvaient se montrer jaloux.

    Sans vouloir me faire l'avocat de la vanité, je pense que si elle fut jamais excusable, c'était bien dans ce cas. Combien d'autres, n'ont aucun motif de se vanter- naissance, fortune, réalisation personnelle ou qualités intellectuelles- devraient-ils cacher leur vanité, sauf Trim? j'ajoute pour sa défense, qu'il ne s'est jamais moqué de qui que ce soit et n'a jamais dénoncé les prétentions de quiconque, ce qui est beaucoup plus qu'on ne peut en attendre de la plupart des bipèdes.

    Par ailleurs, si vain qu'il ait été, Trim ne s'est jamais conduit comme ces jeunes hommes qui, assurés de leur indépendance, gaspillent leur jeunesse dans des futilités et considèrent que les occupations sérieuses les font déroger, sont pédantes ou inutiles.

    Il était au contraire animé d'un zèle très noble pour cultiver ses dons. Il commença par apprendre à sauter par-dessus la main, et comme tout le monde à bord prenait plaisir à l'instruire, il parvint à la perfection dans cet art.

    Si la nature l'avait fait naître au royaume de Lilliput, ses mérites lui auraient valu d'être promu aux premiers emplois de l'Etat, j'en suis certain. On lui apprit à faire le mort, à plat sur le pont, les quatre pattes allongées.

    Tandis que son professeur reprenait ses occupations, il restait immobile jusqu'au signal de se lever, mais si on l'oubliait dans cette position qui n'est pas la plus confortable pour un jeune quadrupède, un léger frémissement du bout de la queue dénotait un début d'impatience et l'on ne poussait pas plus loin l'exercice.

    Trim s'intéressait à l'astronomie nautique  lorsqu'un officier prenait une hauteur ou effectuait une observation de la lune, il se plaçait près du chronomètre et suivait avec la plus grande attention le maniement des instruments. Il touchait la main, écoutait le tic-tac de la montre, faisait le tour de la pièce pour s'assurer qu'il ne s'y trouvait aucun animal, puis il revenait vers l'officier en miaulant comme pour obtenir des explications.


    Celui-ci poursuivait ses calculs et le "top!" devant la montre arrachait Trim à ses réflexions. Il redressait alors la queue et, courant et grimpant  tout autour, miaulait pour qu'on lui  explique tout ce que cela signifiait.
    Chez les officiers comme chez les matelots, Trim était admis presque partout à table. Au carré des lieutenants il était toujours le premier au moment du dîner, mais bien qu'il fut généralement installé un quart d'heure avant tout le monde, il s'en tenait à une grande réserve; on ne l'entendait pas avant que chacun soit servi.


    Il élevait alors la voix, non pour réclamer une ration complète- il était trop modeste pour  cela, il ne demandait même pas une assiette, une fourchette, une cuiller et un couteau, ustensiles dont il savait très bien se passer, mais un gentil  petit miaou indiquait qu'il espérait un peu, un tout petit peu, une part minuscule des rations de chacun.

    Pas question, d'ailleurs, de la lui refuser! Autant Trim était poli, bien élevé en temps ordinaire, autant il se faisait pressant s'il en avait besoin. I

    Il portait alors la plus grande attention à chaque bouchée de celui auprès duquel il s'était installé, et s'il avait quêté en vain, il arrachait de la fourchette, d'un coup de griffe, le morceau pendant son transfert vers la bouche du convive avec une telle dextérité et un air si gracieux qu'il soulevait plus d'admiration que de colère.

    Il ne sautait pas ensuite de la table avec sa prise, comme s' il l'avait volé, mais il la portait à sa bouche et la mangeait paisiblement. Il allait ensuite vers un autre convive et répétait son petit miaou.

    Si on lui refusait encore, il attendait qu'une occasion se présente...Il existe en effet des gens assez inconséquents pour parler alors qu'ils devraient se nourrir et qui gardent leur viande piquée au bout de leur fourchette jusqu'au moment ou leur propos leur laisse enfin la possibilité de manger sans s'interrompre.

    Ces gens là, en particulier, étaient sa cible, et dès qu'une courte pause lui offrait l'occasion d'agir, il s'emparait prestement d'une bouchée que l'orateur s'étonnait ensuite de voir disparue sans qu'il puisse s'expliquer comment.

    Un jour, au carré des lieutenants, Trim, à l'époque guère plus qu'un chaton, avait raté un beau morceau du repas d'un jeune officier. Le voyant manger et parler en même temps, l'animal n'abandonna pas.

    Voyant que la bouchée déjà à demi mâchée n'attendait qu'un instant pour disparaître, il s'agrippa au gilet du convive distrait et, plaçant une patte de chaque côté de s bouche, il entreprit une attaque vigoureuse.

    Tandis que le midship s'exclamait:" Sacré chat!", Trim lui avait déjà arraché le morceau de la bouche et l'avait emporté! C'était aller trop loin: Il fut puni et ne recommença pas. Bien qu'il ait déjà dîner avec ses maîtres, Trim n'était ps assez fier pour ne pas aller s'asseoir ensuite avec les domestiques.

    Or William en particulier, le garçon de carré, était son confident. William tenait son intelligence en si haute estime qu'il lui parlait comme à un enfant. Trim, le regardant en face, faisait mine de le comprendre et lui répondait de manière tout à fait raisonnable. Le lendemain de l'exploit que je viens de vous raconter, ils eurent après le repas une conversation:

    - Savez-vous, Monsieur Trim, que vous vous êtes très mal conduit?
    -Miaouuu...
    - C'est très bien de faire vos tours avec ceux qui vous connaissent, mais vous devriez être plus prudents avec les autres.
    - Miaou..
    .-Comment oseriez-vous prétendre que je ne vous ai pas servi un petit -déjeuner confortable? Ne vous ai-je pas donné tout le lait qui restait, avec du pain trempé dedans?
    -Miaaa-ou!
    -Pas de viande? Dites donc! Seriez-vous insolent? Je vais vous mettre aux fers, moi, vous savez!
    -Miaaa...
    -Bon, si vous  me promettez de vous tenir convenablement à l'avenir, vous aurez pour dîner un beau morceau du rôti de mouton,  voulez-vous?
    - Miaou! Miaou!
    - Parfait, Monsieur trim, je vais vous en donner tout de suite, mais jurez-moi d'abord que vous vous tiendrez bien.
    -Mia-ou!
    - Parfait. Vous êtes un bon garçon. Maintenant, embrassez-moi.


    Trim sauta sur son épaule, et frottant sa joue contre celle de William, il tira, bouchée après bouchée, des morceaux de mouton de sa bouche...

    Lors d'une expédition destinée à cartographier les côtes nord des Nouvelles-Galles du Sud ( Australie), Trim demanda à s'engager, promettant, pour qu'on le retienne, qu'il s'occuperait de la défense de nos provisions de pain contre les rats. Son offre fut acceptée.

    Bongaree, un Aborigène intelligent de Port Jackson ( Sydney) se trouvait également à bord de notre petit sloup. Ils formèrent tous les deux une équipe très solidaire. S'il voulait boire, Trim  miaulait et Bongaree lui donnait de l'eau de la réserve.

    S'il avait faim, il l'appelait et, allant à lui, il recevait un reste, généralement de cygne noir. Bref, Bongaree était sa grande ressource et il récompensait sa gentillesse par des caresses.
    Matthew Flinders 
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  • Les Baobabs.
    Ils ont tout vu:
    le meilleur comme le pire...
    C'est pourquoi aujourd'hui,
    dans leur sagesse tortueuse,

    ils ne sont ni surpris ni inquiets de ce
    qui se déroule sur le continent le plus malmené.
    Ils ont connu les flux et les reflux de l'histoire.
    Ils savent qu'aucun Etat n'est permanent.
    Ils sont convaincus que l'Afrique n'est pas
    aussi fragile qu'elle ne le paraît parfois.
    L' Afrique changera.
    Son peuple sera fort.
    Nkosi sikele Africa.
    Que Dieu soit avec l'Afrique.
    Ye mre bé bà bio.
    yes Notre jour viendra.

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