• Cher ami toi qui est "ostéopote"...

    Cher ami toi qui est « ostéopote », qu’en penses-tu? Depuis que le printemps est là, j’ai comme un pré dans le cerveau. Dès l’aurore, j’entends le tracteur du vieux Jean, le débroussailleur de Louis, le sécateur ( qui me fait penser à un pic-vert ) de Solange, le motoculteur du gars Dédé, les grognements de la mère à Dédé.

    Le chant des oiseaux( tiens oui dis donc, qu’est ce qu’il y en a!) Le va et vient de la brouette à émilio, charger de tout un tas de bricoles, qui claquebranle à tous va.Les roues du vélo du petit Marcel ( il a encore mis un bout de carton pour faire le bruit pétaradant d’une mobylette).

    Moi-même, je me sent le besoin de faire du jardin. Pourtant, tu sais à quel point je déteste cela. J’ai pas pour un sous la main verte,mon jardiner le déplorera à son retour… Mais là mon vieux, ça me titille sévère à tel point que j’ai emprunté le motoculteur du gars Dédé…même que la vieille, elle m’a souris pour tout dire!

    Et me voila de bon matin, le cerveau en ébullition, le chant des oiseaux l’emplissant de ces cris et piaillements différents qui, s’apparente à la fin à un chant merveilleux.Et voila que je pousse, que je tire, que je passe et plie des manettes que pour sûr hier encore je n connaissais pas pour à la fin de mes deux cent mètres de terrain, avoir les mains et le dos en vrac.

    Là, j’avoue que j’ai bien besoin de tes mains magique, tu viens quand? Je suis fier mon vieux. J’ai bien travaillé,l’odeur de la terre m’a emplit les narines. Mes bottes m’ont donné chaud, j’ai travaillé torse-nu tu te rends compte! J’ai largué la chemise et j’en suis fier, si tu me voyais…tu te dirais que ce n’est pas ton « aristopote » qu’on l’a échangé contre un gars de la campagne. je le transforme peut-être en gentleman fermier qu’en dis-tu?

    J’ai de la terre sus les ongles et j’adore. Tantôt je vais ratissé la terre donner ainsi au jardin une belle ligne puis demain, je sèmerais les graines que j’ai en réserve. Ah quel plaisir de jouir de la terre …Et toi mon « ostéopote » que fais-tu là-bas en ville? Es tu assis sur ton balcon à contempler le ciel sans avions, à écouté les oiseaux des villes? Dis-moi?

    Dis-moi combien en vois-tu? Je penses bien à toi, toi qui a préféré rester dans cette ville ou comme tu l’as si bien expliqué « mes services seront mis en valeurs. On a tant besoin de bras et même si je vide le plat bassin, si je ramasse la pisse ou le vomie sur le sol, si j’essuie les clenches des portes, nettoie les toilettes,les douches, le sol cela en vaudra la peine. Non, je ne me sauverais pas. Fais-le toi, toi qui n’a rien a apporter à la communauté.

    Sévères ont été tes mots, mais je les comprends…et bien volontiers je t’en excuse . Je serais heureux de te retrouver, de savoir que de nouveau je pourrai compter sur tes compétences, j’en aurai bien besoin ce soir, tu peux me croire. Es-tu fatigué? As-tu besoin de réconfort? Est ce que je te manque un peu?

    Sache mon vieil « aristopote », pense bien à toi. l faut que je trouve des pieds de tomates, de courgettes, d’aubergines, de poivrons, de choux, de poireaux et tant de choses encore. Tiens mon vieux, je vais planter un rosier blanc pour tous ceux et celles qui ont et qui continue à œuvrer pour ceux et celles qui en ont tant besoin.

    Tu es bien loin de moi mon ami, tu me manque terriblement. Toi qui aimes tant les pivoines, j’en planterai un ou deux pieds rien que pour t’honorer. Suis-je un affreux égoïste? Oui sans aucun doute. Mon coeur pourtant se tient à l’affût, dans cette attente nouvelle, il frémit quand le téléphone sonne. Je t’en prie…fais attention à toi.

    Le ciel est bleu. Ton ami  » l’aristopote » qui n’aspire qu’à une chose…entendre à nouveau le bruit assourdissant des avions volant très haut dans le ciel. Ce signe sera évident que ce qui nous éloigne sera loin de nous. Je prie pour cela mon cher  » ostéopote » et je m’endors avec à l’esprit le sincère remerciement qu’on se doit de donner aux inconnus qui se donnent pour nous. Sincèrement à vous tous. Te revoir bientôt.y.l.

    Sur une idée de Pascal Perrat.

    « Un câlin abandonné. »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :