• Dès sa naissance, la tristesse...

    Lui donna la main pour traverser la vie et ne la lâcha plus. Une fois,pourtant…
    Je me souviens de ces jours ou jeune femme, j’étais assise derrière mes parents lorsqu’un fou du volant, nous percuta sur le côté.

    La voiture fit plusieurs tonneau et moi, je pensais stupidement que ma seule journée de plaisir, venait encore d’être gâchée. Je voyais le regard fou d’angoisse de ma mère, celui de peur intense de mon père puis… l’horreur total. Un bruit dément, un craquement,un embrasement puis…plus rien…le néant.

    Je m’éveille dans la douleur, je respire et le mal m’attaque de toute part. Un bip résonne, des pas précipités se font entendre. Une voix douce m’interpelle: »enfin Mademoiselle Frest vous voila de nouveau parmi nous, ne bougez pas je vais vous aider. »

    Quoi! Pourquoi dons ne puis-je bouger? Oh le retour de flamme me percute de plein fouet. Je croasse: » Mes parents? » L’infirmière se tend, elle me murmure
    _Le médecin va passer il vous expliquera tout, soyez forte mademoiselle Frest.

    C’est pas bon ça! Pourquoi ne pas me le dire vous?
    _ Ce n’est pas à moi de vous…
    Je hurle et mes larmes coulent et inondent mes joues. Une voix grave demande…_Eh bien quel est le problème ici? _Ah Docteur Gérardo , Mademoiselle Frest vient de se souvenir et elle ne va pas bien.

    C’est pas de le dire, pour sûr que je vais pas bien, c’est quoi ce cirque?
    _Mademoiselle Frest, cela fait presque un mois que vous êtes maintenue inconsciente, hier soir, nous avons décider de vous laissez reprendre contact avec la vie. Vous êtes jeune et toute la vie s’ouvre pour vous, ayez confiance, bon reposez-vous,je passerais ce soir.

    J’y crois pas, il me balance ça avec le sourire puis hop-là,il s’en va gaillard devant!Et de déblatérer que j’ai toute la vie pour moi! Pauvre mec, s’il connaissais ma vie,bref, je dois reprendre pied dans cette triste réalité.

    Deux jours plus tard, Joëlle et Myriam viennent me voir, elles font partis de celles qui au travail ont une petite attention car, il ne faut pas trop m’approcher au cas ou le mal vivre pourrait s’attrapé hum!

    _Bonjour Morenne, comment vas-tu aujourd’hui?
    _Bonjour à vous, je vais au mieux, je sorts dans une semaine, donc c’est un signe n’est ce pas?
    _Tu en es sûre ? me demande Myriam avec cette voix douce que l’on prend pour parler à ceux qui sont hospitalisés à croire que nous devenons débile…

    _Je ne sais pas, le médecin est confiant alors…
    _Oh si lui te le conseille!
    _Oui hein!
    Phrase vide de sens, un soupçon d’incertitude,une difficulté à engager une conversation banale…le pied quoi!
    _Merci d’être passé les filles, vous êtes les seules et j’apprécie grandement.
    _Paul_Vincent n’est pas venu te voir? Peut-être qu’il ne sait pas que tu es réveiller!
    Ben voyons!

    _C’est possible, je le verrais plus tard, ce n’est pas trop grave.
    Elle me salue et passe la porte qui ne se referme pas et j’entends: »la pauvre elle ne s’est pas vue, sûr que Paul_Vincent va être plus que surpris.

    Je sonne mon infirmière qui souriante s’amène le sourire aux lèvres.
    Je l’attaque de suite: » je veux un miroir ».
    _Mademoiselle Frest, il est trop tôt pour cela, soyez patiente s’il vous plaît!

    _Patiente! Le seriez-vous à ma place?
    La colère inonde mon esprit. J’ai vécu tant de misère, reçu tant de coups du sorts, je vie sans vie, la nostalgie, l’angoisse, la peur du lendemain me tiennent la main. Je ne suis rien , rien que le vide et le néant, pour un instant de ma vie sans douleur, sans tristesse, sans mélancolie, sans l’angoisse de ce vide infini, je serais prête à donné la moitié de ma vie.

    Aussitôt la porte s’ouvre Paul_Vincent entre le sourire aux lèvres et là en un instant, son sourire se fane telle la rose qu’il tient fortement. Ses mots me font tombé si loin, si profondément que je ne sais à quoi me raccroché.
    _Non! Ah non! Pas ça, là…je ne pourrais pas, pardon. Il passe la porte, me laissant morte.

    De nouveau celle-ci s’ouvre à nouveau.

    _Bonjour jeune fille, alors on veut faire un pacte! Je suis prêt et vous?
    Bel homme, dent blanche, yeux noirs, cheveux blond comme les blés, il me sourit et mon mal-être s’enfuit…

    Bonjour la vie et tans pis pour le reste! Oh peste que je suis… Aujourd’hui, je ris, je souris à la vie, suis-je pour autant sauvé? Non, au contraire…Pourtant , je suis ravie.

    y.-l.
    sur une idée de P.Perrat.

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