• Son coq de combat était...

    Son coq de combat était sa fierté, un superbe gallinacé musclé de la crête aux ergots. Mais voila qu’un matin ce glorieux Gladiateur mua, il ne poussait plus son Cocorico.
    En ce matin de combat Gladiateur devait combattre Wikingum. Il se tortilla, chercha ses poules puis se dressa fier guerrier. Son cou se tendit et couac! Plus de bruit, rien, nada, aphone? Non, un cri strident jaillit un peu comme une craie sur le tableau, qui crispe les nerfs.

     

    Le pauvre Glad se tourna de tout les côtés, se demandant qui avait osé lui faire cette farce stupide. Un rival se cachait-il parmi ses poules? L’un de ses poussins devenu grand se targait-il de mettre au défi son paternel?

     

    Ou était-il se rufiant, qu’il lui montre qu’il ne fallait pas jouer avec ses nerfs, surtout ce matin…après tout Wikingum n’est pas un coq de coeur loin s’en faut! Belliqueux, arrogant, un peu plus lourd que lui, un peu plus vif aussi et ses ergaux sont réputés pour être tranchants comme le couteau qui saigne les vaincus, alors…lui faire ça, à lui…que le drôle se montre!

     

    Les poules et poulettes s’étaient tues, elles le regardaient en attente de sa colère. Puis, elles caquetèrent tout en le fixant. Quoi! C’était moi ça?, ce cri impardonnable entre chouette effraie et chat en furie?

     

    Oh,oh, cela allait être d’un drôle. Il réfléchit puis décida de se taire. Quoi de plus déstabilisant qu’un cri de guerre terrifiant? Le gros Winingum allait en faire une crise et c’était un bon coup à tenter. Oh oui, cela allait le paralyser comme les poules. Il fit gonflés ses plumes, le regard fier, il se tint droit attendant son coach.

     

    Puis le départ,
    _Ben alors Glad tu fanfaronne pas ce matin? Tu me fais quoi là petit? Tu te sent pas bien? manquerait plus que ça! J’ai miser gros sur ce coup là petit,une somme rondelette mon petit vieux! Tu te couche et j’empoche un gros paquet de quoi passer ma retraite en bordure de mer avec bobonne. Ah Glad que de fric tu m’as fait gagner. Je vais te regretter pour sûr.

     

    Mais vois-tu c’est ça la vie…bon allons Winingum t’attends, bats-toi au mieux mon petit, après ta vie sera comment te dire…les mots me manquent tu sais!
    -Eh!Blaise comment va Glad on ne l’entend pas? Wigin, je l’ai bichonné, il a bien bouffé ce matin et t’aurai entendu son cri! ce monstre attend d’ergots ferme ton petit vieux…bon on y va Blaise tu me suit?

     

    Blaise furieux contre lui-même regarda son bon vieux Glad. Un froid immense s’invita dans ses entrailles puis, l’impression d’être un lâche, une misérable canaille, profiteur sans coeur…un sursaut de sa conscience lui fit dévier le chemin laissant son concurrent déblatérer au loin.

     

    Il poussa un soupir, regarda son coq, son Glad puis gémissant, lui dit: »Faut pas m’en vouloir petit, je vais faire marche arrière, j’ai confiance en toi, tu pousse ton cri de guerre, tu lâches rien et je te le promet…tu vieilliras avec tes poules et tes poulettes.

     

    Je vais tout remiser sur toi et même si tu perd mon tout beau, je serai fier de toi à tout jamais. Personne médira de toi. Tu es le Gladiateur et tu le resteras. Le coq se dressa prêt à chanté mais, se retint, son oeil rond, noir et marron le fixèrent et Blaise gonfla sa poitrine.

     

    _Okay petit, okay, dérouille moi ce gros lourd.
    des bruits de pas, une clochette résonna, des voix grondèrent, des pieds frappèrent le sol, de la poussière se souleva créant avec un rayon de soleil une espèce de mirage et dans ce mirage, Gladiateur se dressa.

     

    Ses ergots de quatre centimètres prêt à s’enfoncés dans la chair de son ennemi. Son bec d’un noir presque brillant, crochu et son regard acéré semblaient dire…voila je suis ici, ou est mon adversaire?
    une trappe s’ouvrit…Winingum apparut confiant, roulant des mécaniques..son regard un peu lourd se posa sur Glad . Il dressa sa crête,montra ses ergots fins, limés.

     

    Un gong, un cri, un rire, du sang, des plumes, des hurlement puis des pas qui se précipitent.
    _Pourquoi il s’est pas couché, ton volatile devait se coucher devant Winingum. Regarde ce qu’il en a fait, de la chair à pâté! J’ai perdu mon Winingum;mon gagne pain, j’ai perdu du fric…tous ça à cause de ce drôle de cri. D’où il vient ce cri d’abord?

     

    Et là devant Bastien ahuri et bien que blessé Gladiateur souleva sa carcasse et poussa son drôle de cri à glacer le sang.Blaise était si fier de son petit Glad qu’il ramassa les plumes de son champion après tout…cela lui appartenait. Et depuis me direz-vous?

     

    Eh bien Gladiateur à sa photo en vue ses pattes sur un beau paquet de billet. Dans son poulailler, il vit comme un pacha. Six belles poules et quatre poulettes…de quoi se gonflé d’orgueil chaque matin. Ah oui son cri! Lui aussi possède son petit avantage,il fait fuir les chats,les oiseaux ainsi ses poules sont bien grasses comme il les aime. Un coq en pâte en quelque sorte.

     

    Une belle retraite bien mériter,un coq peut vivre entre cinq et sept ans, voir plus…y.l.
    sur une idée de Pascal Perrat.

     

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