• Parmi l’effarement des multitudes blondes,
    Dans les champs imposants des sphères vagabondes,
    Parmi l’accroissement fait de tous  les soleils
    Et de tous les rayons irisés ou vermeils
    Ils vont, dans la blancheur divine et tamisée,
    Dans la splendeur du jour toute fleurdelisée
    De lueurs, de clartés, de longs frémissements,
    De désirs toujours purs et de ravissements.
    Ils sont tous animés par l’Auguste présence…
    Cet astre radieux qu’on nomme Clémence,
    Ce flambeau tout puissant qui s’appelle Bonté,
    Leur font un diadème imposant de beauté.
    Majestueux, ils vont, et les aubes légères
    Qui passent sur les monts, en rondes passagères,
    Baisent leur front divin de flamme auréolé.
    Et c’est un flamboiement sous le ciel étoilé!
    De claires visions suivent l’orbe suprême
    Ou l’oeil étrange et doux résout le théorème
    De l’inimaginable en l’indéterminé;
    Si bien, que l’infini demeure illuminé
    Du monstrueux éclat de sa magnificence
    Et garde le reflet de la Toute-Puissance.
    L’écho mystérieux qui dirige les vents
    Redit aux profondeurs, aux espaces mouvants
    Le mot définitif que l’éternel murmure…
    La voix, comme un frisson, s’élève, grave et pure.
    Et tous les embryons et tous les éléments
    Sentent passer en eux les éblouissements
    De l’extase mêlée au concert des étoiles…
    Tout se pare d’azur aux ondoyantes voiles
    Et dit tout bas le mot fulgurant, solennel,
    Eveil mystérieux du prodige éternel.
    Or dans l’inaccessible et dans l’inévitable
    Monta, comme un appel, le sanglot lamentable
    Du Banni ténébreux pleurant sous l’inconnu;
    L’ange, au regard profond, caressant, ingénu,
    Se pencha doucement et dit:  » Paix à l’abime!
    Paix à l’ombre hideuse ou sommeille le crime!
    Paix à Sathan proscrit! »
    Les gouffres frémiront sous des flots harmoniques,
    Les cratères flambants, aux larves volcaniques,
    L’air ou la foudre écrit,
    Verront des fleurs  d’azur couronner l’épouvante,
    Et l’horreur resplendir sous la voix émouvante,
    De l’éternel amour;
    La nuit s’envolera sous la clarté magique,
    Le chaos reprendra sa figure angélique
    Faite d’aube et de jour.
    Tout ce que le désir enfante avec l’atome,
    De l’obscur vibrion jusqu’à l’ombre de l’homme
    Du songe à l’animal,
    Tout ce  fourmillement de fluides et de mondes,
    De spectre ténébreux aux spirales fécondes,
    Au schéma fantômal;
    Tout ce que l’antre obscur en les profondeurs blêmes,
    Jette à l’effarement, porteur des noirs emblèmes
    D’une âpre avidité,
    Ce que le lot livide engendre dans ses caves,
    Tout s’illuminera, sous les accords suaves
    De la limpidité.
    L’enfer, l’océan-nuit mêleront leurs écumes
    Et se disperseront… Les ouragans de brumes,
    Au vertige hagard,
    Iront s’évanouir dans l’aurore éternelle…
    Dieu dissoudra les maux de la geôle charnelle
    Sous son puissant regard!

    Hymne des Anges.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    5 commentaires
  • Je consens qu’on me précipite dans la mer du haut du rocher de l’Eucade,
    pourvu qu’auparavant on me laisse m’enivrer à mon aise et faire rayonner
    la joie sur mon front. Bien fou qui n’aime pas boire, car le vin nous remplit
    d’une voluptueuse ivresse… Le vin nous invite à la danse et nous fait oublier
    nos maux.
    ( 480/405. av J-C.)
    certes, mais à boire avec modération, c’est bien mieux.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Victor Hugo
    » Ce qu’on appelle adultère est identique à ce que l’on
    appelait autrefois l’hérésie. »

    Louis Aragon.
     » Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire
    j’ai vu tous les soleils y venir s’y mirer. »

    Honnoré d'Urfé.
     » Quand le grand Dieu forma toutes nos âmes, il les toucha chacune avec une pièce d’aimant, et depuis, quand il envoie les âmes dans les corps, il mène celles des femmes ou sont les pierres d’aimant qui ont touché celles des hommes, et celles des hommes à celles des femmes. Il advient de là qu’aussitôt que ‘âme est dans le corps et quelle rencontre celle qui a son aimant, il lui est impossible qu’elle ne l’aime pas et d’ici procèdent tous les effets de l’amour. » L’Astrée ( 1607/1628.)
    François Rabelais
    L’odeur du vin,
    ô combien plus est friand,
    riant, priant, plus céleste
    et délicieux que d’huile!
    (1494/1553.)
    avec modération


    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Entre la coupe transparente et colorée,
    et le vin subtil et purpurin, mon choix hésite
    et ne sait ce qu’il convient de dire!
    Car la coupe est comme
    le vin subtil et purpurin!
    Et le vin est comme cette coupe
    transparente et colorée.
    ( 1126/1198.)
    avec modération.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Aujourd’hui,  » dans le monde, l’esclavage est plus répandu qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire humaine, si l’on en croit les dernières recherches d’un universitaire en Grande-Bretagne », rapporte l’Independent de Londres. Kevin Bales, professeur de sociologie à Roehampton, » a calculé que de nos jours 27 millions de personnes vivent dans l’esclavage, soit plus que sous l’Empire romain ou qu’au point culminant de la traite atlantique des Noirs »,bien que la forme d’esclavage aient changé depuis 150 ans, des millions de personnes sont encore  » sous l’emprise d’une autre forme qui recourt à la violence ou a des menaces de violences et qui ne leur donne pas un sou »( ou presque rien, un travail à moins de 2 euros jour, voir moins encore) la forme la plus courante de nos jours est le contrat: des réseaux organisent pour un certain prix le transfert de gens dans un autre pays avec, à la clé, un emploi bien rémunéré. Mais une fois entrés dans le pays en clandestinité, les travailleurs sont exploités; ils doivent rembourser leur dette en effectuant des travaux serviles. Les femmes ( jeunes) on leur dit qu’elles auront un bon emploi, on leur prend leurs passeports et elles se retrouvent sur le trottoir. Les enfants exploitaient dans les mines pour leur petites tailles et qui meurent de silicose à à peine 20 ans. et tellement d’autres cas.Un vrai trafic en 2011.

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • » Peintre et graveur, M. Coppier, a souvent gravé ses propres compositions: il a apporté, dans l’interprétation de la Joconde un des chefs-d’oeuvre de Rembrandt, une pénétration extrême. » Léon Rosenthal,  Le Petit Journal, 1916.emoticone
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Et Là, derrière la vieille bâtisse complètement écroulée, nous suivîmes un passage étroit et nos regards se portèrent sur une petite maisonnette que nous n’avions pas vue. La porte était ouverte, le feu semblait allumé, car de la fumée sortait de la cheminée. Nous avancions certain de découvrir quelque vieille femme; habitant là depuis des lustres. Quand nous franchîmes le seuil, une lueur vive nous éblouis, puis seul le feu de la cheminée donna de la luminosité. Assise dans un vieux fauteuil, une femme sans âge nous fixait de ses yeux verts fanées. Elle nous invita à entrer et nous fit asseoir sur un très vieux banc près de la cheminée. Elle nous fixait toujours et nous étions vraiment mal à l’aise. Enfin, elle nous parla, le son de sa voix était rugueux les mots anciens, mais on la comprenais  très bien. Elle nous conta sa vie, femme de service dans la haute demeure de riches anglais venus vivre en Normandie et ayant connu beaucoup de malheurs dans leur vie. Le père fondateur d’une grande entreprise de bière était mort de la tuberculose. Deux de ses fils trouvèrent la mort dans un grave accident de chemin de fer. Son dernier fils, perdit sa femme alors qu’elle venait d’accouchée d’une petite fille prénommée  Elisabeth. Quand à vingt ans celle-ci se maria avec un propriétaire terrien de la vieille Angleterre: Madame Legros se trouva sans situation, mais elle resta à la maison pour s’occuper du vieux lord qui vécu jusqu’à l’âge de 90 ans. Entretemps Elisabeth revint avec un petit garçon de trois ans et enceinte d’un autre, elle le mit au monde trois mois plus tard. Le vieux lord connu ses petits fils. Puis il ferma les yeux. Quand les enfants eurent six ans et huit ans et-demi un drame atroce se produisit. Les enfants disparurent et plus jamais on ne les retrouva. Madame Legros promit à Elisabeth qu’elle retrouverai ses enfants avant de s’endormir pour le long voyage. Elisabeth mourut à l’âge de quarante huit ans sans avoir revu ses fils et ce malgré la somme colossale  pour l’époque qui fut promise à tous ceux qui pourraient donnés des informations. Petit à petit on oublia la grande famille, la grande maison passa à l’oublie comme si un voile la recouvrer. De temps en temps des gens viennent voir Madame Legros, mais personne n’a de nouvelles à lui donnait. Alors elle nous posa la question, celle qu’elle posait à tous ceux qui venaient la voir.-  Messieurs! avez-vous vus les petits de ma maitresse? A notre réponse elle tomba à genoux devant nous, mais elle ne nous toucha pas. Des larmes d’émeraudes, un sourire éclatant, la fit paraître bien plus jeune que nous ne le pensions Pierre-Alain et moi. Puis d’un bond souple elle se releva et nous questionna à vive allure comme si le temps  soudain était devenu rare. - » Ou les avez-vous vu et quand les avez-vous vu? Que vous ont-ils dit, ou sont-ils? Je levais les bras pour la faire taire, chose qu’elle n’apprécia pas, son visage se durcit et Pierre-Alain se mit a trembler. Je n’en menais pas large moi non plus je vous le dis.-  » Madame, deux enfants nous ont conduit ici même, c’est en les suivant que nous vous avons trouvé. Ce sont deux jeunes garçons de l’âge que vous nous avez donner, l’un est blond et l’autre est brun, l’un porte une écharpe jaune et l’autre une écharpe bleue. A ces mots Madame Legros poussa un énorme soupir, « ce sont mes deux petits si longtemps cherchés! Ou sont-Ils maintenant? – Devant le puits madame, c’est là qu’ils sont. – Ah malheur de malheur! Je l’avais dit à Madame que ce puits devait être fermé ou bouché; mais elle ne l’a jamais voulue. Quelle tristesse, mes deux petits sont tombés dans le puits, merci à vous messieurs pour ce que vous venez d’accomplir, mon rêve et mon attente s’achève avec le retour de mes petits, nous allons pouvoir partir d’ici, et pour vous messieurs il est temps de partir.  Juste une dernière chose messieurs, allez sous le vieux chêne il y a en son pied une cachette, vous y trouverez  un coffret. Prenez-le et soyez remercier pour votre courage  soudain, elle blanchie,    elle nous montra la porte. Nous fuyames Pierre-Alain et moi aussi vite que nous le pûmes et la maison disparue, nous retournant notre stupeur fut grande Madame Legros et les deux enfants Charles et Henri Dequerre étaient réunis et leurs visages étaient baignés d’une lumière si douce que c’était plaisir à voir. Et puis, plus rien… Il ne restait plus que le gros et vieux chêne. Sans nous presser et surtout sans rien dire; nous avançâmes vers l’arbre ,et en effet, on y découvrit un coffret, très vieux et en piteux états. A l’intérieur? ce qu’il y avait à l’intérieur? Vous êtes bien curieux! Notre aventure nous nous la racontons souvent Pierre-Alain et moi. Nous avons au fil du temps compulsés plusieurs ouvrages et écrit quelque livre, mais cette aventure là!  Elle fut  sans doute la plus belle de toute nos aventures.  Mais notre rencontre avec un fantôme écossais vaut le détour. Pierre-Alain et Henri . Une autre de nos aventures? une prochaine fois… Si vous le voulez…
    Y-L

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire