• Le Guerrier Noir...

    Le Félon.
    Pour toi peut être, mais pas pour moi, je ne contrôle pas mon état de guerrier.
    - Mais si! Tu le contrôle, la preuve...ton frère, tu as éviter de le tuer ou de lui faire du mal si tu préfère ( mon coeur fit un bond dans ma poitrine,elle se souvenait de ça!) grâce à son odeur non!


    _ Oui, bien sûr...mais j'étais en colère à ce moment là, ici... ce n'est pas la même chose.
    - Eh bien, tu ne vas pas tarder à te mettre en colère là, tu peux me croire. Vois, derrière les fourrés, il est là, il écoute, prends garde. D'un bond puissant Erguel fut là. Il contempla la carcasse du poisson et avec voracité s'en empara.

    je voulus la lui reprendre,mais Myaelle me fit comprendre de la lui laisser et de manger devant lui les morceaux gras ce qu'elle fit tout en le regardant et en grondant, futée.

    Alors, je fit comme elle et tout en avalant ma viande je le fixais d'un regard féroce. Ma couleur changea, mes yeux devinrent noir et je sentis monter en moi la fureur. Il broncha, regarda la carcasse et nous regarda.

    Fixant ses yeux sur les morceaux bien gras déposés auprès de nous sur la pierre- ceux de sa soeur bien sanglants et les miens en train de cuire doucement sur le feu. Il gronda et s'approcha à pas lent, babines retroussées, langue fourchue filant dans le vent, yeux fous.

    Les poils gris noirâtre de son échine étaient dressés jusqu'au bout de sa première queue. Alors... d'une voix grave, rauque, je lui dit:" Si tu t'approches  Erguel, tu le fais à tes risques et périls, n'oublis pas que je suis le plus fort, je suis ton maître".

    - Ah! pas pour longtemps homme sauvage, pas pour longtemps, tu n'as pas bus de sang, je briserai ton échine d'un coup de mâchoire, je sentirai tes os broyés sous mes dents et ton sang riche et chaud dégoulinera dans ma bouche, ta chair, hum! je la mangerai avec délice".

    Alors...je me mis à rire, un rire de dément certes mais à rire quand même et c'est cela qui lui fit peur. Il ne m'avait jamais vu ainsi, mon aspect avait vraiment changé et là...il se recroquevilla, se fit tout petit et reculant il retourna à sa carcasse; vaincu pour l'instant.

    Un jeu.


    Je restais assis à le regarder le plus longtemps possible et il baissa ses yeux. se mit à manger et fit mine de m'ignoré, c'était un bon début. L'apprentissage. Les jours suivant furent laborieux, épuisant, apprendre à chasser à un animal borné, sûr de sa force et ne voulant pas écouté était fatiguant, j'endurais cela par amitié pour ma mémère.

    Au fils des jours, cela s'améliora, bien entendu il essaya par tous les moyens et ruses possibles pour m'abattre, sachant que si je tombais, j'étais foutu. Myaelle restait à l'écart les yeux flamboyant de rage, lorsque cet entêté rusant me chargeait attrapant un bout de mon pantalon, dès ce jour je compris et je me ficeler les jambes avec des algues.

    Me faisant ainsi un protection et j'étais sûr qu'il ne pourrais me faire tomber en attrapant dans sa large gueule des morceaux d'algues, un point pour moi. J'avais toujours une longueur d'avance.

     Je laissais Myaelle au terrier car Erguel cherchait à lui faire du mal, elle n'était pas de taille pour lutter contre lui, du moins, pas encore, bien que feulant, mordant, griffant ,lacérant de ses puissantes mâchoire le buste ou les pattes de son frère , la force de celui-ci était largement au-dessus de la sienne.

    Je voulais que ma douce Myaelle garde pour elle sa douceur un moment encore, viendrait le temps ou pour elle aussi , il faudrait faire un choix. Après plusieurs semaines, à nous battre, à chasser, à tuer aussi  vint le moment de le confortait à une vieille menace.

    Au petit matin après une nuit difficile, je l'emmenais vers la plaine d'Elman. Plaine fertile, plaine dangereuse pour un Ertgard. Les hautes herbes cachaient...les serpents ennemis des Ertgards ( ils sont petits,ils se collent à vous, vous suce le sang et vous vide en un rien de temps, leurs dents pointues vous mordent! vous êtes fichus...sauf si vous connaissez la parade.).


    Il me regarda les yeux emplit de fureur, la peur s'y mettait aussi.

    -" Que veux tu que je fasse ici Neschel? Que dois-je t'apporter que tu ne puisse le prendre toi-même? Aurais tu peur Neschel de traverser cette plaine?"

    - Non Erguel, c'est à toi de traverser cette plaine, ceci est ton ultime combat contre toi-même, contre ta propre peur, contre la force de ceux qui vivent là. Tu dois trouver un adversaire, le combattre, le tuer et revenir avec ta proie au terrier. Tu as deux jours, je t'attends au terrier. Va Erguel et je le laisse là, stupide devant l'entrée de la plaine d'Elman.


    Soit sa peur serait la plus forte et il ferait demi tour pour me rejoindre, ou encore, fuirait pour se cacher dans la forêt.Ou...ferait-il preuve de courage, de chance, de bravoure et reviendrait au terrier avec une belle proie, ce qui confirmerai le fait qu'il était à présent assez fort pour vivre seul, d'ailleurs ses trois énormes cornes étaient un rappel constant de sa maturité, mâle...il l'était et il  le faisait sentir chaque jour.

    Notre environnement puait d'une façon qu'il n'est pas possible de décrie à moins que vous ne viviez près d'un champ ou des boucs géants se soient installés. Un feulement de rage se fit entendre, puis plus rien et c'est avec l'angoisse au coeur que je rentrais au terrier.


    Myaelle me regarda elle se  lécha les pattes  de devant sans rien dire, mes ses yeux parlaient pour elle. Elle me trouvait bien nigaud de m'inquiété pour Erguel , vu sa taille et la robustesse de sa peau bien nourris, peu d'animaux pouvaient lui faire du mal, fussent-ils des serpents des plaines.

    C'est un Erguel tout fier qui nous revins le lendemain dans l'après midi avec dans sa puissante gueule, un broquor brun, belle bête de 700 kg, féroce avec des épines le long de sa colonne vertébrale, une queue double pouvant assommer le plus gros de ses prédateurs, des dents longues de 8 à 12 centimètres à double rangées et voila ...Erguel ...traînant sa carcasse, tout fier, ne se doutant pas que ce 
    trophée là était sa porte de sortie.

     

    Le signe évident de son prochain exil. On lui fit la fête, on le félicita, on le regarda et les signes évidents de sa lutte se voyait sur son corps, des traces de morsures, les égratignures montraient la violence de ce combat, sa proie lui appartenait et il avait bien l'intention de la manger et seul.Quitte à régurgiter plus d'une fois et à mettre de côté son vomissement, signe de bonne santé de la part d'un gros mâle Ertgard.


    Ce que nous lui laissions de bon coeur, car pour être une belle proie s'en était bien  une  et de taille, mais pour sa chair...là, c'était autre chose, un goût de moisie dans la bouche pour des jours et des jours, très peu pour nous. Le poisson était bien meilleur et nous le laissâmes manger tout son saoul. Il ne nous quitta pas des yeux et, je compris qu'il était temps de le chasser.

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