• Héleven Le Sceau et la Pierre

    Combien de temps, combien de jours! Je ne peux  dire avec certitude le nombre de jours- d'heures- ou je suis rester profondément endormie- mais, à mon réveil , mon petit frère n'était plus là.

    La louve  était resté à mes côtés, autour de moi, il y avait des fruits, des oeufs et du pain; n'en croyant pas mes yeux, je ne voulus pas y toucher...mais, mon nez me fit sentir les arômes délicats et très attrayant de ce qui étaient autour de moi. D'un signe de tête la louve me fit comprendre que cela était pour moi, alors, je m'emparais du pain et m'enfournais un gros morceau au point que je faillis m'étouffée.


    Un rire ténu se fit entendre. Levant et tournant la tête tout en m'efforçant d'avaler, je vis un petit garçon d'environ quatre à cinq ans qui me dévisageait de ses yeux de feu. Interdite, affolée, je me levais d'un bon. Un étourdissement faillit me jeter à terre.


    Aussitôt une grande main blanche me soutint, éclatante de beauté- une fée se trouvait à mes côtés. Elle me souriait, me fit comprendre que je devais mangé doucement et avec douceur, elle me tendit une poire jaune, odorante et fondante. La faim me tenaillait le ventre et j'engloutie je l'avoue, les fruits, les oeufs et le pain.


    La coupe d'eau douce et fraîche me fit du bien, ainsi que le linge humide qui me permit d'essuyer ma figure et mes mains poisseuses du jus des fruits. Le ventre rond, je sentis de nouveau le sommeil me gagnait et je ne pu y résisté. Là encore, je m'éveillais et près de moi louve semblait monté la garde.


    Des fruits et du pain attendaient et sans façon je mangeais mais, avec moins de rapidité. Scrutant les  lieux , je cherchais Aimergin et la fée; consciente que celle-ci devait être avec lui, à peine avais-je penser cela que mon frère fut devant moi. Un arc en main et des flèches dans un carquois.


    Il me toisa du haut de ses cinq ans. J'étais sûre que c'était lui...boucles brunes, yeux de feu, noir et brillant, peau mate gorgé de soleil, son pagne en peau de serpent me fit frémir-mais, je sens qu'il ne peut rien contre moi, une lumière douce se tenait derrière lui, clignant des yeux je m'aperçus qu'en fait c'était la fée qui veillait sur lui.

    En un instant je connus tout ce qui  était arrivé depuis que j'avais franchis le Mégalithe. Elle m'enseigna son savoir et la Nature fit de même. Aucune plante ne m'était inconnue et toutes les fonctions de celle-ci se bousculaient dans ma tête et...soudain, ce fut le calme.


    Cela faisait presque cinq ans que nous étions ici Aimergin et moi. Nous n'avions presque pas changé, du moins pas comme on aurai pu le penser, cinq années à être ici et pourtant on n'avait presque pas vieillit.

    Aimergin avait grandit et cela m'inquiéta car lors du départ mon fardeau serait difficile, j'attendrais pour comprendre tout ce que cela pouvait comporter comme inconvénients, le temps me guidera. Il avait suivi un enseignement mais, sa farouche détermination à vouloir le pouvoir absolu, n'avait pas permis à l'enseignement d'être efficace.Mon corps avait lui aussi subi des changements.

     J'avais presque douze ans, l'âge d'être une femme dans certains villages. Mes pouvoirs étaient plus grands et il me fallait suivre la fée, me rendre à la montagne, car je devais y prendre un symbole souvenir de mon passage. La journée passa ainsi dans l'instruction, les animaux venaient les uns après les autres et certains déposaient des fruits, des oeufs, des baies et une ourse d'une grandeur effarante, nous offrit des rayons de miel, un délice...je vous l'avoue.


    Elle resta avec nous et ses yeux ne quittaient pas Aimergin et, Celui-ci semblait mal à l'aise. Louve vint contre moi et elle m' expliqua d'esprit à esprit ce que ce petit fourbe avait fait à son jeune ourson- alors, que celui-ci chassait un poisson au bord de la grande rivière, il avait bandé son arc et décoché une flèche dans le but de lui faire très mal.

    Grâce à la corneille, la flèche effleura seulement la patte de l'ourson qui se mit à geindre de peur et d'un peu de douleur. L'Ourse  lui fonça dessus, mais, la fée avait sauvé l'enfant, depuis, l'Ourse lui vouait une haine farouche et le jeune ourson s'en méfier comme de la piqûre d'une abeille.

    Je remerciais louve pour son explication et avec douceur, je m'avançais vers Ourse du miel plein les doigts. Lui parlant doucement...je lui demandais de ne pas être en haine pour un être qui partirait bientôt, de garder en son coeur l'esprit d'amour du lieu ou elle vivait.
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