• Pourquoi es tu revenu?

    Dix longues années...Un bail, et te voila, je te vois assis sur cette souche d'arbre  presque pourrie tes longues jambes semblant chercher le réconfort de ce sol qui fait parti de toi. Je me souviens de ce jour ou ton grand-père fou de douleur, de colère, nous donna l'ordre de mettre à terre ce géant que toi, tu aimais tant. Ta douleur quand en rentrant des cours, tu découvris le massacre. Ton arbre fétiche, ton ami, ta carapace se fendit.

    J'étais là à tes côtés, frêle et pourtant fort. Tu t'éloigna afin de ne pas me montrer ta peine. Pourtant tout ce que moi je perçu de toi ce soir là...tous ce don encore aujourd'hui je me souviens, c'est de ta force, de ta fureur, de ton désir de tout détruire. Les autres  sentirent cela, mais trop habitué, ils crurent que ton grand-père faisait montre de sa force.

    Les pauvres quelle misère de voir ces hommes, ces femmes, se tenirent  devant Caven Leg Fork troisième du nom. Imposant bonhomme, farouche guerrier oui da mais si mauvais que le cercle lui-même se mourait lentement, à petit feu...et personne pour se battre contre cet esclavagiste, ce tirant capricieux. Moi? Oh moi , je n'étais comme toi qu'un tout jeune guerrier bien en dessous de ta condition de futur chef de clan.


    Mais ce jour-là, je sus que je te suivrais jusqu'au bout de ton monde, tu étais le sel de ma vie, la terre nourricière, l'eau limpide qui étanche la soif du corps, de l'esprit. Oui ce jour là, je compris que tu étais mon tout. Je gardais cela bien enfoui en moi. Mes colères, mes fugues, mes désirs  et plus encore resteraient à jamais si bien enfoui en moi que personne, non personne ne pourrai en saisir rien qu'une infime bride.


    Hier pourtant tu te montra, fier, fort, courageux devant celui qui se croyait invincible. Tu te montra tel que moi je te voyais. tu fis comprendre à tous que tu ne jouais  pas. Tu te dressa et d'une voix puissante tu défia ton unique parent. Tu lui présenta tes trois options, à lui de faire son chois. Il ne pouvait refusé, non pas devant ses lieutenants, ses deux chefs représentant les castes. Alors se tenant bravement il gronda.

    _Fils de mon fils, je t'écoute et ce devant le clan, devant les castes. Donne ta parole.
    Fils de mon fils, ta jeunesse t'égare, si tu le désire retourne voir le monde et reviens nous plus fort de ce que ton esprit aura compris de monde.
    Et voila en une phrase, il venait de te faire passer pour un pauvre gamin incapable de se tenir. Tu te montras à nouveau lui rabattant sa bile en clamant devant le cercle.

    Premièrement?
    Accepte de te soumettre devant le cercle, devant le clan.

    Deuxièmement!
    Montre au cercle, au clan que ton heure, ton temps est terminé,
    que tu acceptes de rester afin d'aider celui qui va prendre ta place.

    Troisièmement...
    Montre leur ton honneur, ta foi, ton courage
    bats toi pour eux, pour le clan, pour le cercle, pour
    ton honneur, l'honneur de ton nom que je porte
    aujourd'hui fièrement.
    Ou alors meurt dans le déshonneur, la stupidité, la haine, le désir brûlant en toi de faire tous disparaître, à toi de voir grand- père!


    Tous homme fier qu'il était, ton grand père hurla.
    Jamais fils ingrate, je te haie, je te banni, je vais faire de ta vie un enfer.



    _Sauf que je viens de te lancer Le Défi, acceptes tu cela Chef de Clan?
    _ Oui hurla t'il faisant tremblé le cercle et s'effondré les bords effilés de l'arène.
    Je tremblais pour toi bien que je sois bien trop loin pour te venir en aide.
    « Que suis-je pour toi?Musset.1835-1837, Les Nuits. »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :