• Ma rencontre avec Pierre-Alain…

    Je ne  vous ai pas dit; mais ma rencontre avec Pierre-Alain remonte à plusieurs années. La toute première fois ou mon regard se posa sur lui, mon esprit se mit à bourdonner. Oui! C’est vrai. Comme s’il reconnaissait un frère, une âme soeur, un bon complément. Je vivais à l’époque avec ma grand-mère dans le bas de la France. Dans un tout petit village ou il faisait bon vivre. Pour me faire plaisir, ma grand-mère m’avait acheté un billet pour un spectacle sur Paris. Charles Aznavour a toujours été un de mes chanteurs préférés. Et, quand je reçu des mains ridées de ma grand-mère ce passe port pour aller voir le grand chanteur; j’étais aux anges comme on dit. Je fis mes bagages, j’embrassais ma grand-mère et je sortis pour prendre le car qui m’emmenerait à la gare. Grand signe de la main vers ma grand-mère fragile silhouette, petite femme seule debout le sourire aux lèvres, fière du cadeau qu’elle me faisait. Ah! si j’avais su! Mon voyage se passa très bien. Quand enfin j’arrivais à la capitale, mon premier souhait fut de voir l’endroit ou le soir même je serais assis et ou j’écouterai cet homme de talent. J’avançai d’un bon pas, bien décider à trouver l’endroit le plus vite possible; car je devais encore trouver une chambre pour la nuit. Avec beaucoup de chance je dois dire et l’aide de deux personnes fort aimable; je trouvais enfin le lieu magique. Et, mon coeur se gonfla de joie. Un jeune homme était là! Lui aussi regardait le bâtiment d’un oeil émerveillé sautillant doucement sur place, j’entendis le fredonnement de sa chanson et ne pu m’empêcher de sourire car c’était une de mes préférées. J’allais l’abordé lorsqu’il se tourna vers moi. Il me regarda et un fard monstrueux empourpra ses joues. Mal à l’aise il se détourna de moi sachant que le soir même nous serions assis dans cette salle et que nous écouterions les chansons de notre artiste. Seront alors oubliés les fards, oubliés les moments de doute, oubliés jusqu’à nos propres noms. Je fis demi-tour et reprenant mon allure, je filais vite fait à l’endroit indiquer sur ma lettre. Un couple amis de ma grand-mère m’avait invité à dormir et à manger pendant les trois jours que je passerais sur Paris. J’allais frappé à la porte quand dans mon dos, je sentis une présence. Je me retournai et stupéfait; je vois le jeune homme qui lui aussi semble se posé les mêmes questions que moi… La porte s’ouvre, une dame la bonne soixantaine nous sourie et nous fait le geste simple mais efficace qui veut dire: entrez, venez, ne restez pas dehors. Alors je m’invite et j’entre à l’intérieur de la petite maison. Petite! pas si petite que ça, un long couloir, porte manteau, tapis pour déposés les chaussures, puis enfilade et petit salon. La porte s’ouvre de nouveau et là c’est un homme sans âge, bon vivant, bedonnant , le sourire aux lèvres et un affreux accents qui me dit:  » Tiens vous avez rencontré notre Pierre-Alain! C’est très bien comme ça, on avait peur qu’il aille tous seul là-bas dans ce bastringue; avec ce nouveau bonhomme et ses chansons. à suivre?Eh là, la  petite dame de rétorquait: » Albert! chacun ses goûts, tu fumes, tu bois, tu rotes et tu pètes pour l’instant eux, ils ne le font pas; en plus tu ronfles. Laisse les vieillir et vivre à leur façon. Entrez, venez donc vous assoir, nous allons faire connaissance. Et c’est de là que débuta notre amitié. Pierre-Alain est un être joyeux, mais très timide, un rien l’effraie. Il joue du piano, de la flute traversière et du violon. Un délice à écouté le soir près d’un bon feu de bois après un très bon repas. Enfin ! Revenons en arrière. Le repas se déroula parfaitement bien, ce couple et leur petit fils firent tout pour que je sois vraiment à l’aise et c’est ce qui se passa. D’ailleurs, au moment de monté pour la nuit, je pensais sincèrement que la soirée avait été trop courte; tans ces gens avaient d’anecdotes à nous contés. Pierre-Alain et moi-même étions comme deux jeunes qui écoute sagement l’histoire du soir en espérant entendre une autre; et nos regards firent plaisir à nos  deux conteurs. La nuit se passa bien, le lit était un peu dur et comme la pièce d’eau était au fond du couloir; je faillis par deux fois me trompé de porte. M’entendant râler Pierre-Alain ouvrit sa porte et me tendit une bougie dans son bougeoir. Un peu vieillot pensais-je. A la lumière pale de la bougie le rose de ses joues me fit sourire et je le remerciais cherchant un trait d’humour qui ne vint pas. Il referma sa porte et je me sentis bête, seul là dans le couloir avec cette petite étincelle de vie.C’est  cette petite lumière tremblotante qui  me fit me presser d’aller au petit coin et retourner bien vite sous mes couvertures, je ne voulais pas qu’elle s’éteigne. Mon séjour se passa si bien et notre entente fut si forte que nous nous donnâmes rendez-vous pour une escapade en juillet. Après des aux-revoir toujours larmoyants et la promesse d’écrire pour dire que j’étais  bien rentré. à suivre.
    Y-L

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