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c 'est une forêt domaniale...
C’est une forêt domaniale, Lulu en a hérité. Chaque arbre porte le nom du membre de la famille qui l’a planté. Aujourd’hui, Lulu a décidé d’éclaircir quelque chose avec Féfé.
_ah Féfé dis-moi donc. J’ai compté les arbres, il y en a quinze en tout, ils sont immenses du moins certains le sont. Ils sont très serrés les uns contre les autres, ils se murmurent des choses entre eux quand, je suis près d’eux, ils se taisent un peu comme si, je n’étais pas des leur. Le doute devint une évidence quant à la réunion familiale du mois de juillet et si tu te souviens bien de ce moment là; j’avais demander à la famille de se groupés devant les arbres pour une photo.Tout se passa bien.En fait de photo, je fis une vidéo, lentement je me suis approchée et là…Je n’eus plus de doute ,même les autres ont perçu ce mal être que quelque chose n’était pas net. Au plus vite, ils se sont empressés de venir vers moi, sous le motif futile que sous les arbres…il faisait froid.
La belle blague. Trente degré, vingt quatre sous les arbres et il faisait froid! Les rires étaient faux et même Victorine la petite tornade n’était pas dans son élément. Son regard si brillant habituellement, était terne, elle se tenait tranquille, trop tranquille. Pour tout te dire Féfé cela me fit, froid dans le dos.
Le lendemain, j’ai visionné la vidéo…quelle horreur. Dis-moi Féfé j’ai le droit de faire ce que je veux de la grande parcelle n’est ce pas?
_Euh…Lucinda dans les grandes lignes …oui mais euh, non, c’est délicat pense à eux enfin! Tu ne peux les éliminés alors qu’ils sont si bien ancrés, qu’ils se plaisent, qu’ils ont trouvés leur place. réfléchis Lulu et puis qu’en ferais-tu?_J’ai eu l’idée du siècle Féfé. Des chalets de cent mètres carrés de quoi réjouir toute la famille en été. De la place pour tous, chacun sa chambre, chacun son emplacement, chacun son souvenir…tu trouves pas cette idée pharamineuse?
_Un chalet pour chaque membre, ce qui veut dire neuf chalets mais…il en manque un!
_Oh ne t’inquiète pas Féfé, je garde le meilleur pour moi.
_Ah bon! Et quoi donc Lulu?
_Je vais me servir du gros chêne et créé un magnifique restaurant avec trois pièces , cuisine, salle de bain pour moi.
_Okay Lulu et que feras-tu de l’arbre à Dédé?
_Lui! Oh lui , il va assister à tous cela. Il verra ses frères, cousins finir en belles planches qui, à leur tour deviendront de beaux chalets, qui seront habités par des familles. Des cris, des rires, de la vie. Adieux leur tranquillité._Pourquoi fais-tu cela Lulu?
_Ben voyons…vois, je n’ai jamais fait partie de la famille. Chaque réunion me laissait de plus en plus écarté par la famille, par leur regard amers. Je voyais leur colère, leur haine, leur envie de me voir morte. Pourquoi, pourquoi, qu’avais-je fais moi l’enfant sans père et sans mère?Dis-moi toi qui sais tout dis-moi, j’ai tans besoin de comprendre. Pourquoi cet héritage? Oncle Fran-fran m’a tout légué, j’ai tout les droits, la fortune m’appartient…les autres non rien reçu. Leur haine me poursuit jour et nuit alors dis-moi pourquoi?
Féfé me regarde, ses yeux brillent de larmes contenues. Il baisse la tête, se tord les mains puis dans un souffle commence à me raconter mon histoire. L’histoire cruelle de ma pauvre vie. a la fin de cette atroce découverte, je compris une chose…et mon coeur devint encore plus froid.
Féfé ne verra pas la construction, il ne verra pas le bazar complet, les déchets, le feu ou les restes de ses frères finirent enfin leur vie. Mais Féfé verra ma réussite car de son arbre bien que petit,naîtra la mascotte du village vacances. Yvan le charpentier fit un excellent ouvrage.
Féfé et son courage, Féfé le protecteur de la vilaine graine venue mettre sens-dessus, dessous la vie bien réglée d »une mini communauté d’hommes aimant tout dénigré…et voulant encore surveiller au travers l’esprit nature d’un arbre la vie des survivants. Féfé qui prit si souvent ma défense, féfé restera le protecteur de bien des familles en surveillant de son pied de granit la vie qui continue.
Il est beau mon Féfé, sa haute silhouette de gardien plaît même aux passant. Un beau Dogue assis tel un sphinx le regard perçant , presque menaçant, gardant l’entrée du domaine. Je pose souvent ma main sur sa tête bien faite et comme lui j’attends. Le domaine sera bientôt envahit par cette bruissance de la vie…aimons-la, elle nous le rend bien.y.l.
sur une idée de Pascal Perrat.
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