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Des pelotes vivantes.
On raconte qu’Alexandre le Grand, qui essayait de défaire un noeud très compliqué ( le fameux noeud gordien), le trancha finalement avec son épée en s’écriant : » Défaire ou couper, c’est la même chose! » Quand il s’agit d’une corde, peut-être, mais avec un enchevêtrement de vers vivants, que faire? Il existe en effet, des » pelotes » constituées par un grand nombre d’individus, parfois de 1 mm seulement. En souvenir du noeud » gordien », ces vers sont appelés gordiacés. Ils appartiennent à l’embranchement des némathelminthes et vivent dans les torrents ou dans les sources. Les femelles meurent peu après avoir pondu leurs oeufs. Ceux-ci donnent naissance à des larves microscopiques qui nagent dans l’eau en attendant d’être avalées par un coléoptère, par exemple un grillon ou une sauterelle de passage sur la rive. Le gordiacé devient ainsi un parasite de celui qui l’a avalé, à l’intérieur duquel il grossit énormément. Au bout de plusieurs mois, quand son hôte retourne près de l’eau, le ver, désormais bien formé, s’échappe et commence sa vie d’adulte. L’aspect de ces animaux est tel que, pendant des siècles , o a pris les gordiacés pour des crins de cheval!
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