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Guillaume Colletet.
Claudine, avec le temps tes grâces passeront,
Ton jeune teint perdra sa pourpre et son ivoire,Le ciel qui te fit blonde un jour te verra noire,
Et, comme je languis, tes beaux yeux languiront.
Ceux que tu traites mal te persécuteront,
Ils riront de l'orgueil qui t'en fait accroire,
Ils n'auront plus d'amour, tu n'auras plus de gloire,Tu mourras, et mes vers jamais ne périront.
O cruelle à mes voeux ou plutôt à toi-même,
Veux-tu forcer des ans la puissance suprême,
Et te survivre encore au-delà du tombeau?
Que ta douceur m'oblige à faire ton image
Et les ans douteront qui parut le plus beau,
ou mon esprit ou ton visage.
Amours de Claudine.
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