• Le mensonge est ' il toujours nécessaire?

    Le Mensonge est 'il toujours nécessaire? Je vous réponds que pour moi, il l'est, c'est une nécessité. Je vous conte ici l'une de mes vies à vous de voir si...la nécessité se voit!
     
     
    Blod! Blod! Que se passe t'il donc , Blod? J'ouvre ma porte, je hume l'air frais de ce matin de mai.Mon chien un corniaud; belle gueule comme je l'appel gronde furax, le poil au-dessous de sa tête tout ébouriffé. Blod à sept ans. Il ressemble à un York qui aurait bouffé des tas et des tas d'anabolisants.
     
    Il est blanc de poil, un peu rugueux partout sauf sur la tête qu'il a très douce...des poils si fins qu'on pourrait dire des " cheveux" de bébé. Sa tête m'arrive au genou et pour l'heure, il n'est pas content du tout. Je le calme d'une caresse mais, il fait son têtue, il reste sur ses gardes.

     
    J'ai trouvé Blod accrocher à un pin ,sale,sec,babines retroussées,mousseuses à force d'aboyé. Depuis combien de temps était 'il là? Le seigneur seul le sait! La chance pour lui fut que malgré l'avis de mon médecin, je décidais d'allé faire un tour en forêt. Le temps était doux, pas de vent, le ciel était dégagé.


    C'était le bon moment et puis, je devais y aller. Mes pas me conduisirent vers le monolithe, j'en fit le tour, le prenant en photo. Un pâle rayon de soleil venant le couvrir, la photo sera belle. J'entendis l'appel. Etonné car peu de villageois possédaient un chien et, les vacanciers n'étaient pas encore arrivés.

    Dans une semaine, nous serons envahie ou presque par, des mines blanches, cherchant le calme du bord de mer et de promenades en forêt. Finis pour moi le coin du monolithe et finis la tranquillité...pas grave, j'en connaissais d'autres. L'appel se renforça malgré les ronces, je continuais d'avancé pour, découvrir cette pauvre bête amaigrie, les yeux fous, la bave moussante aux babines.

     
    Que c'est cruel de faire cela ( même moi , je ne ferai pas cela pour dire!). Le lien enserrant son cou, avait pénétré ses chairs. Des mouches le rendait dingue, me voyant, il remua un peu la queue ou plutôt son petit bout de queue. J'avance encore, je lui parle, il jappe, remue de plus en plus son bout de queue, il tremble, manque de tomber plusieurs fois tellement il se dandine.


    Je tends ma main, près à la retirer très vite, du moins j'espère que mes réflexes feront cela. Il gémit, lance un coup de langue sèche sur ma main. Dieu ,ce chien est en vie! On se demande comment! Il n'a pas de haine, il est tout amour, tremblant de joie de me voir m'implorant:" Ne me laisse pas tout seul, ne me quitte pas, je serais sage!"

     
    J'ai le coeur gros. Je le libère et tous fou, puant, il s'abat sur moi. Il n'a plus de force, il a tout donner en me voyant jouant son va-tout.
    Ses poumons se gonflent  mais encore un peu et sa vie se serait envolé avec, la dernière inspiration.

     
    J'ouvre ma bouteille d'eau, je laisse coulée un petit filet sur ses babines. Il les lèches. Après cinq minutes de ce petit jeu, je le prends dans mes bras et rapide, je fais demi-tour. Ma voiture n'est pas si loin que ça. Je le pose sur le siège passager. Il me suit de son regard de feu. Je monte à mon tour...


     
    Je démarre ma vieille Toyota toujours partante et direction le vétérinaire. Bon, je ne vais pas en ville. Je vais chez Loïc Granchard retraité. Il aime les animaux autant qu'il aime sa femme... c'est pour dire!
    Il est dans son jardin, c'est le moment de semer, de planter, de biner bref de jardiner.


    Me voyant charger, il s'empresse de venir à ma rencontre.
    _Ola petit que me ramènes-tu donc de beau?
    _Mon futur chien doc si, vous parvenez à le remettre d'aplomb!
    _Tu l'as trouver ou ce petit gars là? L'est mal en point dis donc!

     
     
    _J'étais au monolithe pour quelques photos, j'ai eu un appel doc, je l'ai suivi, mes pas m'ont conduits jusqu'à lui. Il souffre beaucoup, il est peut-être mourant, il pue, son cou est une plaie ouverte à vif suintante de pu...mais c'est un combattant, il m'a appelé alors doc...c'est pas pour s'en aller maintenant. Je lui ai donné quelques filets d'eau et, nous voici! Alors doc , vous allez le soigner? Je paie c'est sûr!
     
     
    _Bah! Bah, bah! Mon petit gardes tes sous , t'en as bien besoin. On va regarder ça. Comment il s'appel ce gaillard?
    _Blod, c'est comme ça que je vais l'appelé doc.
    _Blod hein! Allons donc pour Blod. T'en dis quoi toi?
    Fixant le regard de Blod, le doc rugit de rire, les larmes aux yeux, il finit par me dire:" Il est pas satisfait à cent pour cent mais, il l'accepte par amour pour toi, car tu es à présent son maître!"

     
    A pas presser le doc emmène mon Blod jusqu'à son garage qui lui sert pour moitié de rangement en tout genre et, pour l'autre moitié, d'une pièce d'auscultation pour animaux et, parfois pour humain. Un doc, c'est un doc. Blod me lance un drôle de regard.
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