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Il devait avoir presque cinq ans.Traversant la place des Grands HOMMES...
Il devait avoir presque cinq ans. Traversant la place des Grands Hommes, il s'aperçut tout à coup, qu'il était devenu une grande personne. Il retira sa main de celle de son grand-père. Le vieil homme sursauta. Violemment ,on tira sur sa main faisant ainsi lâché la main menu de son petit fils. Etonné, furieux,il posa son regard vert d'eau sur ce fâcheux qui, en un instant, venait de le séparé de son petit fils. Il en était en ce mardi brumeux le gardien. Qui s'était permit une chose pareil? Sa main libre tatona à la recherche de cette petite menotte chaude, l'appelant d'une voix forte ou perçait l'angoisse._"Arthur, Arthur, ou es tu?" puis à nouveau,il regarda le jeune homme qui se tenait debout à la place d'Arthur. le même regard, la même mâchoire, les cheveux mi-long, brun et sur le côté gauche, presque au-dessus de son oreille...une petite touffe de blanc. Il se disait que cet inconnu qui le fixait avait quelque chose de familier. Son coeur de grand-père palpitait de plus en plus. L'angoisse le prenait à la poitrine,il respirait doucement essayant sans trop y arriver les accoues qui, le faisaient souffrir. Il cria à nouveau:"Arthur, Arthur ou es t uuuu? Il s'écroula , le visage livide, les traits tordus de douleur. Le jeune homme s'activa aussitôt. Il positionna ses mains sur le plexus de l'homme et massa,massa,massa. Des gens s'arrêtèrent,il ordonna d'une voix entre coupés par l'effort:" un médecin vite, appelez un médecin c'est urgent mon gran...euhh l'homme fait une crise cardiaque. Une femme réagit _ La pharmacie,eux ils sauront quoi faire...j'y vais continuez le massage jeune homme! pas besoin de le lui dire. Des pas précipités, l'attroupement s'espaça, des murmures. " Oh il sait faire cela! _Moi je n'en aurai jamais eu le courage! _Comment sait'il qu'il faut faire ainsi? _Regardez-le on dirait qu'il fatigue...qui peu le reprendre? Pas de réponse puis une voix forte retentit_poussez-vous,allez-donc voir ailleurs,poussez-vous bandes de...Le pharmacien, la petite cinquantaine tenait dans ses bras une sorte de grosse machine. Il la posa pat terre puis dit:" Tenez-bon mon gars, j'arrive, faut que je branche tout ça. Allez encore un petit effort ça vient. Regardez Monsieur Trufaut respire c'est ça qui est important. J'ai prévenu sa femme, elle arrive ainsi que l'ambulance. Quel beau travail vous avez fait mon p'tit gars. Continuez, je branche puis laissez la machine va prendre la relève. Si son coeur flanche, elle lui enverra une impulsion électrique. Ah! on entend l'ambulance courage Monsieur Trufaut. Quoi? Non,non, non ne vous énervez pas hein!_le petit? _ Quel petit? _Fils ou est..._Vôtre petit fils? Le pharmacien regarda autour de lui, il vit de loin des petites jambes maigrelettes. _Il est là Monsieur Trufaut ,je le vois, il va bien. Vôtre femme arrive, elle en prendra soin,ou moi j'en prendrais soin, restez calme. Confiant le vieil homme se laissa faire. Son regard plongea à nouveau dans les yeux vert d'eau de celui qui lui avait sauvé la vie._Nom? _Arthur. Monsieur Trufaut s'évanouie. Bien plus tard, la vie ayant reprit son cours Monsieur Trufaut regardait souvent son petit fils de cinq ans et lui, le lui rendait quoi qu'il était songeur ce regard là...avec une lueur espiègle en prime. Arthur passa souvent les fins de semaines chez ses grands parents pour son plus grand plaisir. François Trufaut mourut un petit matin de brume sous le regard attentif et plein de tendresse et d'amour d'Arthur. Quand le vieil homme fut prêt, Arthur lui murmura:" aujourd'hui papy, je ne peux rien faire si ce n'est, te dire mon amour. Je vais prendre soin de mamie, elle restera à la maison. Tu peux partir serein." _ Ce jour là, c'était toi? _Oui papy c'était moi, ce jour là j'allais avoir cinq ans. J'ai eu si mal dans mon coeur, que j'ai demandé de l'aide puis, j'ai senti une forte poussée, j'ai lâché ta main, tu me regardais sans me reconnaître...puis, tu m'as appelé. je t'ai dis que j'étais là prés de toi, tu ne m'entendais pas. Tu es tombé, j'ai su ce que je devais faire. J'ai tenu bon, je ne voulais pas que tu parte, j'avais besoin de toi. je t'ai gardé aussi longtemps qu'on me l'a permis. Aujourd'hui, je vais avoir vingt trois ans toi, tu en as quatre vingt trois, je t'aime tant mais,il est l'heure et cette fois, je ne peux rien faire si ce n'est, cette promesse de prendre soin de mamie et d'être à ses côtés quant elle fermera ses jolis yeux. Une pression de main, un doux sourire, un râle puis...plus rien. Le vieil homme était parti laissant derrière lui ses amours. Arthur tint sa promesse, jamais sa mamie ne fut seule et quant elle ferma ses jolis yeux , Arthur se tenait à ses côtés elle avait quatre vingt sept ans ne se souvenait plus de lui mais ne pouvait se passer de lui. Il était loin ce jour ou encore tout petit , ou par une prière, il devint homme et sauva la vie de son grand-père. Un amour profond lia à jamais ces deux âmes...est seulement possible? y.l.
Sur une idée de Pascal Perrat.
Tags : homme, petit, arthur, regard, main
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