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Par osebo-moaka le 23 Février 2015 à 11:02
Celui n'est pas heureux qui n'a ce qu'il désire,
Mais bienheureux celui qui ne désire pas
Ce qu'il n'a point: l'un sert de gracieux appas
Pour le contentement et l'autre est un martyre.Désirer est tourment qui brûlant nous altère
Et met en passion; donc ne désirer rien
Hors de notre pouvoir, Vivre content du sien
Ores qu'il fut petit, c'est fortune prospère.Le désir d'en avoir pousse la nef en proie
Du corsaire, des flots, des roches et des vents
Le désir importun aux petits d'être grands,
Hors du commun sentier bien souvent les dévoie.
L'un poussé de l'honneur par flatteuse industrieDésire ambitieux sa fortune avancer;
L'autre se voyant pauvre à fin d'en amasser
Trahit son Dieu, son Roi, son sang et sa patrie.
L'un pipé du Désir, seulement pour l'envieQu'il a de se gorger de quelque faux plaisir,
Enfin ne gagne rien qu'un fâcheux déplaisir,
Perdant son heur, son temps, et bien souvent la vie.
L'un pour se faire grand et redorer l'image
A sa triste fortune, époint de cette ardeur,
Soupire après un vent qui le plonge en erreur,
Car le désir n'est rien qu'un périlleux orage.
L'autre esclave d'Amour,désirant l'avantage
Qu'on espère en tire, n'embrassant que le vent,
Loyer de ses travaux, est payé bien souvent
D'un refus, d'un dédain et d'un mauvais visage.L'un plein d'ambition, désireux de paraître
Favori de son Roi, recherchant son bonheur,
Avançant sa fortune, avance son malheur,
Pour avoir trop sondé le secret de son maistre.
Désirer est un mal, qui vain nous ensorcelle;
C'est l'heur que de jouir, et non pas d'espérer:
Embrasser l'incertain, et toujours désirer
Est une passion qui nous met en cervelle.
Bref le Désir n'est rien qu'ombre et que pur mensonge,Qui travaille nos sens d'un charme ambitieux,
Nous déguisant le faux pour le vrai, qui nos yeux
Va trompant tout ainsi que l'image d'un songe.
( Les pierres Précieuses 1756).
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Par osebo-moaka le 23 Février 2015 à 10:42
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérerSi quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis!
Si même ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla;
S'il en demeurer dix, je serai le dixième;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là!
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Par osebo-moaka le 21 Février 2015 à 09:41
" Vous serez au foyer une vieille accroupie
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si vous m'en croyez, n'attendez à demainCueillez dès aujourd'hui les roses de la vie."
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Par osebo-moaka le 20 Février 2015 à 10:26
Morceau tiré des rayons et des Ombres. C'était l'été. Vers l'heure ou la lune se lève, Par un de ces beaux soirs qui ressemblent au jour Avec moins de clarté, mais avec plus d'amour,
C'est dans ces moments - là que le jardin paisible, La broussaille ou remue un insecte invisible, Le scarabée ami des feuilles, le lézard Courant au clair de lune au fond du vieux puisard. La faïence à fleur bleue ou vit la plante grasse,
C'est dans ces moments-là, comme je vous le dis, Que tout ce beau jardin, radieux paradis, Tous ces vieux murs croulants, toutes ces jeunes roses, Tous ces objets pensifs, toutes ces douces choses, Parlèrent à ma mère avec l'onde et le vent, Et lui dirent tout bas:" laisse nous cet enfant!" Laisse nous cet enfant, pauvre mère troublée! Cette prunelle ardente, ingénue, étoilée, Cette tête au front pur qu'aucun deuil ne voila, Cette âme neuve encor, mère, laisse-nous-la!
Laissez-nous cet enfant! nous lui ferons un coeur Qui comprendra la femme; un esprit non moqueur, Ou naîtront aisément le songe et la chimère, Qui prendra Dieu pour livre et les champs pour grammaire,
Ainsi parlaient, à l'heure ou la ville se tait, L'astre, la plante et l'arbre, et ma mère écoutait.
Enfants! Aimez les champs, les vallons, les fontaines, Les chemins que le soir emplit de voix lointaines, Et l'onde et le sillon, flanc jamais assoupi, Ou germe la pensée à côté de l'épis. Prenez-vous par la main et marchez dans les herbes; Regardez ceux, qui vont liant les blondes gerbes;
Epelez dans le ciel plein de lettres de feu, Et, quand un oiseau chante, écoutez parler Dieu.
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Par osebo-moaka le 15 Février 2015 à 14:19
Je me lamente sur le sable fin,
Poudre blonde qui coule
lentement de mes mains.
Froide saison et pourtant
mes pas incertains me
conduisent toujours verston sombre chemin.
Je me fustige dans ma douleur,
Je ne perçois pourtant rien qui
pourrait comblé mon pauvre coeur.
Je lève mes mains si fines ,
si fragile et j'attends.
J'attends ce lendemain que certainschantent de leurs si belles voix.
Vantant le renouveau du corps ,
du coeur, et de l'esprit.
Espièglerie du destin, rien ne vient...
Mon désir de vide se fait immense
et je lève mon visage baignée de
larmes amères et je scrute l
es doux nuages,qui laissent entrevoir un fond de ciel bleu
et ce bleu de ciel, hante mon regard,
sublimant le tout et chassant
le noir du désespoir.
Coule sable fin... lentement entre mes mains...Je reviendrais un jour ou l'autre,
quand mes pas incertains,
me mèneront de nouveau
vers ton havre pour me donner
de nouveau la force de
vaincre mes propres démons.
Chante, sable fin,
toi qui coule lentement
entre mes mains.Y-L
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Par osebo-moaka le 15 Décembre 2014 à 09:16
Les Baobabs.
Ils ont tout vu:
le meilleur comme le pire...
C'est pourquoi aujourd'hui,
dans leur sagesse tortueuse,ils ne sont ni surpris ni inquiets de ce
qui se déroule sur le continent le plus malmené.
Ils ont connu les flux et les reflux de l'histoire.
Ils savent qu'aucun Etat n'est permanent.
Ils sont convaincus que l'Afrique n'est pas
aussi fragile qu'elle ne le paraît parfois.
L' Afrique changera.
Son peuple sera fort.
Nkosi sikele Africa.
Que Dieu soit avec l'Afrique.
Ye mre bé bà bio.
Notre jour viendra.
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