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Eléphant:
" L'éléphant traîne ses chaussons devant sa porte, courbé, le nez bas; il disparaît presque dans le sac d'une culotte trop remontée, et, derrière, un petit bout de corde pend."
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" On aimait à voir le gros if qui ne végétait plus que par son
écorce."
Chateaubriand.
La souplesse de ses fibres permet à l'if de générer de fantastiques sculptures. Ce bon gros vieux aurait plus de 1500 ans et son tronc creux peut accueillir 30 à 40 personnes. Aujourd'hui des cables le tiennent, car ce bel arbre à besoin de soutien. Normal au vu de son âge. L'if de la Lande-Patry.61
Cela donne un aperçut de sa grandeur.
Magnifique.
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Naïaly s'éveilla, son gros nuage venait de virer au gris bleuté signe flagrant d'un danger imminent ou presque.
Venant de vivre par rêve interposé une magnifique histoire, ou l'amour( presque toujours) y avait une grande place, elle s'étira et jeta un sombre regard vers son nuage, qui tout penaud se déversa en onde mauve.
Puis elle regarda en direction de son fidèle ami; celui qui d'une plume soufflée pouvait faire naître les plus beaux des rêves.
Elle haussa ses épaules et se mit à rire doucement.
Son nuage frétilla. Naïaly vivait en cet endroit depuis presque soixante ans et chaque nuage, chaque Ange connaissait son histoire.
La blondeur de ses cheveux contrastaient avec ses prunelles d'un ocre incroyable.
De son vivant, elle avait su charmé plus d'un homme et mis à ses pieds celui qui durant quarante cinq ans fut son époux.
C'est la fin tragique de Naïaly qui mit un terme à cette romanesque histoire d'amour. Longtemps Naïaly avait guetté son époux et lorsque celui-ci ferma les yeux elle espéra très fort.
Mais Lyandro ne vint jamais la rejoindre.
Oh! elle le savait pourtant, quand l'homme faisait de sa vie un cloaque, son espérance en était amoindris.
Lyandro n'était pas un homme mauvais, mais son commerce d'arme n'en faisait pas un homme bon.
Il fallait avoir une âme sombre pour vendre des armes de guerres à des peuples qui bien que soumis à d'autres se massacraient les uns et les autres en rejetant la faute sur le plus puissant ou le plus faible.
Vaste problème et Lyandro avec son commerce avait permis ces massacres.
Oui, c'est vrai, si ce n'était lui, c'en serai un autre.
Fable pour mieux gagner de l'argent, poudre d'escampette,pirouette, tous cela ne servirait à rien devant la Grande Porte de la vie.
Naïaly était déçu, c'est peu de le dire.
Ses amis lui avait confier ( pour lui faire oublier Lyandro) plusieurs missions.
Pas folle, elle avait bien comprit, mais accepta ces missions avec joie. Elle parcourue ainsi divers régions, puis elle rejoignit grâce à son nuage, la Porte Blanche.
Après plusieurs années d'errance, elle revint vers son point d'attache. Sa plus difficile mission fut de ramener vers le Fondateur un être d'une grande importance.
Elle ne pouvait en parler et bien qu'elle soit une grande bavarde, elle sut tenir sa langue et aucuns de ses amis ne chercha à connaître le fin mot de l'histoire.
Mais, ils se dirent que puisque Naïaly était de retour c'est que tout c'était passé au mieux pour celui qui serait un jour un pion d'importance dans le grand jeu du fondateur.
Son nuage continuait pour l'heure d'être gris et soudain Naïaly ressentit une violente douleur dans la poitrine ( oui les anges ont une poitrine, du moins dans mon histoire).
Se sentant affaiblit et reconnaissant le signe, Naïaly pleura doucement. La douleur devint atroce.
Se courbant sous l'intensité de celle-ci et ne pouvant rien y faire, Naïly se tourna vers les Tour des Mondes; là, elle vrilla ses prunelles sur la plus haute des Tours et ses lèvres bougèrent lentement .
Une mélopée que les Anges connaissaient bien sembla flottée dans l'air. Tous oui, tous se levèrent et fixèrent qui de leur prunelles bleues,noirs,marrons ou vertes la vision de Naïaly.
Un frisson de frayeur plongea dans le coeur tendre de Naïaly.
L'être des sombres présages, celui ou celle qui un jour viendrais par la Porte des Mondes, cet être là venait de recevoir un pouvoir immense; plus grand que celui des Anges.
Naïaly versa des larmes amers car le pouvoir de cet être-la, venait de la plus haute des Tours.
Ils frissonnèrent tous et tous murmurèrent, mais une voix tonna
" Silence"
et tous se replièrent dans leur nuage, tous,non, Naïaly resta debout.
Alors, comme un doux murmure, la voix vint caresser l'esprit de l'enfant que redevint Naïaly.
"-Petite, mon doux ange, fais moi confiance, je sais,tu crains pour ceux que tu aime, mais je suis là, laisse ce problème suivre son cour.
Tu savais Petite, qu'un jour elle viendrait.
Oui, j'ai sauvé son âme, mais toi, Naïaly, toi, tu sauveras sa vie.
Pas aujourd'hui mon Ange, pas demain non plus... garde pour moi ton coeur, ton âme j'en prends soin."
Les anges alors entonnèrent le chant de victoire et la Petite se redressa fière d'être ce jour celle qui un autre jour un autre temps ferait pesé la balance.
De quel côté?
Pour ce jour, pour cette heure, Naïaly ne le savait pas.
Son coeur d'Ange palpita tel un oiseau
dans une grande cage, puis soudain,
un éclair de lumière
rendit au nuage sa belle couleur blanche.
La bataille commencera demain.
y-l
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L'Ange Noir...
D'une grande beauté, se mirant à longueur de jour et de temps. Fascinante créature venue d'un espace plus grand que l'imaginaire ne peut imaginer.
Elle se refuse à la soumission.
Trop forte, voulant gravir l'échelle du temps, son mentor l'a mise en garde plus d'une fois, et toujours elle l'a regarder avec cet air si beau qu'il ne peut lui en vouloir.
Et de nouveau son coeur épris de cet Ange Noir , il ne peut s'empêcher de recommencer.
"Stransia si tu persiste...
notre Maître aura vent de ton incapacité à obéir, il fera venir sa garde et ils t'emmèneront.
Ne gâche pas tant d'années de vies fertiles.
Tu as tellement transformée ce monde, que sans toi, il ne sera plus pareil.
N'oublie pas, que tu porte en toi la possibilité
, je dis bien... la possibilité de détruire le monde d'en-bas.
Obéis Stransia."
Incapable de rester en place Stransia s'éleva et sa noire silhouette
se découpa dans le rouge vibrant de la montagne de feu.
Elle fulminait,
sa rage semblait faire autour d'elle des minis volutes de flammes.
Elle qui ne pensait qu'à devenir plus forte, plus grande,
à garder sa rage au fond de son coeur noir,elle ne pu dominer sa colère, un peu de sa puissance s'échappa, faisant haussé les noirs sourcils de Filieil en cet instant elle s'embrassa.
-Obéir!
Tu n'as que ce mot à la bouche.
J'ai ouvert la porte des mondes, j'ai facilité le retour de ceux qui s'étaient égarés.
J'ai chevauché avec le vent de tempête le fleuve de vie des hommes. J'ai fait trébucher plus d'un vivant.
Et là encore, tu me demande d'obéir?
Quand pourrais-je emprunter le couloir des morts?
Quand pourrais-je recueillir le sang de celle qui m'ouvrira la porte du néant?
J'attends avec patience depuis bien longtemps Filieil, depuis si longtemps que mes pensées s'entrechoquent les unes les autres dans un bruit de tonnerre.
Encore attendre Filieil?
Quoi!
Sa colère la rendait si belle, si étrange , que fasciné son mentor fit preuve d'indulgence pour qu'elle se calme , il adoucit ses mots d'un soupçons d'ironie .
-" Tu en demande encore de trop Stransia.
Le couloir des morts! C'est cela que tu désire obstinément?
Ma Stransia...
Ton obstination frise le ridicule.
Sauf les êtres sortis de l'antre du maître ont le droit de passer par là.
Toi tu viens d'un monde de couleurs.
Eux, viennent du Monde des Terreurs sans nom."
Il se dit en lui même en dardant ses prunelles froides sur son aimée que bientôt il lui ferait voir qui était le maître dans cette grotte. Pourtant,au fond de lui un doute cruel trouva sa place dans le peu de coeur qu'il lui restait.
Cette puissance qu'il avait sentit un instant plus tôt lui chatouilla les sens. La regardant de nouveau, dardant sur elle ses yeux de glace, il attendit, mais rien ne se passa, d'ou lui était venu cette force.
Qui donc était sa protégé? Il devrait la tenir à l'oeil.
Fragile malgré sa puissance Stransia se calma, son être tout entier palpitait de frustration, de hâte, elle voulait que les choses bougent.
Elle savait aussi que son éclat avait éveillé les ombres ...
Ces êtres noirs venus du néant et cherchant toujours plus d'âmes à emporter dans leur antre.
Mais elle comprit aussi que Filieil avait perçu quelque chose, son regard avait un cours instant changer.
Elle se devait de faire attention, elle s'obligea au calme, à ne montrer que sa douceur d'Ange Noir.
C'est dans un grand soupir qu'elle demanda.
-Quand alors serais-je admise dans le passage des morts?
Dis moi maître si tu le sais.
Dis-moi maître .
( là, elle su qu'elle avait marqué un point, la vanité de Filieil était touché, son regard devint plus doux, l'orgueil pointa son nez, il se dressa de toute sa haute taille et la toisa, lui montrant ainsi qu'il avait bien saisit le sens de ses mots, qu'elle le reconnaissait enfin comme maître lui plaisait).
Il y a combien d'années d'hommes que je hère ici?
Combien d'autres année me faudra t-il passer ici dans ce trou immonde? Là elle y était aller fort, mais les mots étaient sortis si vite.
Filieil devint écarlate, ( ce qui ne le changeait pas trop)
- "Immonde!
Tu dis, Immonde!
Mon enfant, regarde autour de toi et dis moi ce que tu vois."
Stransia savait très bien de quoi ce monde était fait, elle y avait mis une part d'elle même, ce projet fou avait pu être concrétiser grâce à l'amour que semblait lui porter Filieil.
Un amour qu'elle ne pouvait apprécier.
Un amour venu du fond de sa noire nature.
Avec grâce, elle lui avait démontrer que son antre n'était pas digne de celui qui se disait le second du Maître.
Elle lui affirma qu'une montagne de feu pouvait être détourner, si on le voulait.
Que chaque âmes qui vivaient ici avaient le droit à un peu de lumière. Lumière...
le mot proscrit s'il en est.
De nouveau c'est grâce à sa beauté que Stransia parvint à améliorer l'endroit lugubre de Filieil. Sa grotte immense devenait au fil du temps, presque aussi belle qu'un petit oasis.
Des arbustes chétifs s'accrochèrent à la vie,
des Grysiels vinrent éclairés de leur immense plumage de feu les ombres sales de la grotte.Un filet de lave trouva sa place au milieu de la grotte et quelques fumerolles mirent un soupsçon de blancheur tout autour. Bref, cela devenait vivable, si l'on peut dire.
Quand Stransia était apparue le Maître venait de punir Filieil. Il l'avait regardé avec haine.
Elle avait soigné ses blessures les plus profonde, écoeuré de voir qu'ici aussi on pouvait souffrir. C'est à partir de ce moment que Filieil ouvrit ce qui lui restait de coeur, et le peu s'enflamma pour Stransia.
Lui laissait-il tout les pouvoirs?
Non, le Maître ne l'aurait pas accepter et Stransia aurait disparue instantanément. Mais, il lui offrait un reste de liberté, juste assez pour qu'elle devienne ce qu'il voulait qu'elle soit. Un Ange Noir, aussi noir que lui, voir plus encore.
De savoir que l'être au - dessus de son propre Maître avait joué avec l'âme de Stransia cela lui apportait une satisfaction extrême. Et stransia qui croyait que...
Il la laisserait croire encore un peu, puis il lui dirait cette vérité, celle qu'il croyait détenir.
Oh! Certes, elle n'était pas blanche au point de croire que sa noirceur l'emmènerait vers le palier des deux mondes. Non, elle avait su dès le départ de sa petite vie qu'elle serait condamnée au pouvoir du mal. Rien, non, rien n'avait pu détourner sa destinée.
Alors, lorsque à la fin de sa vie, elle avait inconsciemment demander pardon.
Lui!
Lui!
Il avait fait en sorte que Stransia passe par le portail de la seconde vie.Et lorsque cela se produisit, une chaleur intense, insoutenable embrassa tous son corps.
A son éveil sa peur était grande, mais son tourment ne dura pas longtemps.
Elle sentit la puissance dans son corps comme une flamme vive, mais, elle sut la tenir cacher bien au fond d'elle même. Filieil avait besoin d'aide et l'étrange créature sembla croire en son pouvoir.
La porte se referma, Stransia était arrivé.
Y-L
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