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Par osebo-moaka le 13 Mai 2013 à 20:07
Depuis plus de mille ans,
le chant grégorien se pratique
dans les églises et les abbayes moniales.
A capella, il ne peut se chanter qu'à
une ou à plusieurs voix,
mais toujours à l'unisson.
Il existe des miliers de mélodies
d'origines différentes.
Le mot grégorien apparaît
à la fin du VIIIe siècle, en référence
au pape Grégoire le Grand.
C'est une musique récitative qui trouve
son origine dans le plain-chant.
Ce style musical ancien, très répandu,
n'est pas propre aux traditions catholiques.
On le trouve également dans les
" cantillations", façon liturgique de chanter les textes sacrés,
chez les juifs, les musulmans et les bouddhistes.
Les propriétés musicales du chant grégorien sont,
elles, très particulière.
Il n'a pas de cadence, mais s'appuie sur
le rythme qui découle des paroles.
Ce sont les mots qui suggèrent la mélodie.
Pour retranscrire les notes,
on utilise les " neumes",
un ensemble de signes inscrits au-dessus du texte,
en vigueur au Moyen-Age avant l'arrivée de la portée
à cinq lignes.
Ces neumes permettaient au chanteur de rejouer
une mélodie à l'oreille.
On dit aujourd'hui que le chant grégorien
facilite le calme le recueillement.
Certains le nomment encore
" le yoga musical de l'Occident",
mais à l'origine, il aurait été diffusé
dans tout le royaume carolingien afin
d'unifier les chants sacrés et
d'implanter le christianisme.
Il aurait ainsi servi à asseoir le
pouvoir politique de l'époque,
reflet, entre autres,
des querelles religieuses
entre
Rome et Byzance.
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Par osebo-moaka le 13 Mai 2013 à 13:22
Une grenouille vit un boeuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n'était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle, et se travaille
Pour égaler l'animal en grosseur;
Disant:
Regardez bien, ma soeur;
Est-ce assez? dites-moi; n'y-suis-je-point encore?
Nenni-M'y voici donc?
Point du tout
M'y voila?
Vous n'en approchez point.
La chétive pécore s'enfla si bien qu'elle creva.
Jean de la Fontaine.
( C'est à Horace que
la Fontaine doit ce dialogue plein de naturel
et de vivacité.)
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Par osebo-moaka le 13 Mai 2013 à 12:00
Borée et le Soleil virent un voyageur
Qui s'était muni par bonheur
Contre le mauvais temps.
On entrait dans l'automne,
Quand la précaution aux voyageurs est bonne:
Rend ceux qui sortent avertis
Qu'en ces mois le manteau leur est fort nécessaire:
Les Latins les nommaient douteux, pour cette affaire.
Notre homme s'était donc à la pluie attendu.
Bon manteau bien doublé, bonne étoffe bien forte.Celui-ci ,dit le Vent, prétend avoir pourvu
A tous les accidents; mais il n'a pas prévu
Que je saurai souffler de sorte
Qu'il n'est bouton qui tienne: il faudra, si je veux,
Que le manteau s'en aille au diable.
L'ébattement pourrait nous en être agréable:
Vous plaît-il de l'avoir?
Eh bien! gageons nous deux,
Dit Phébus, sans tant de parole,
A qui plus tôt aura dégarni les épaules
Du cavalier que nous voyons.
Commencez: Je vous laisse obscurcir mes rayons.
Il n'en fallut pas plus.
Notre souffleur à gage
Se gorge de vapeurs, s'enfle comme un ballon,
Fait un vacarme de démon,
Siffle, souffle, tempête, et brise en son passage
Maint toît qui n'en peut mais, fait périr maint bateau
Le tout au sujet d'un manteau.
Le cavalier eut soin d'empêcher que l'orageNe se pût s'engouffrer dedans.
Cela le préserva.
Le Vent perdit son temps;
Plus il le tourmentait, plus l'autre tenait ferme.
Il eut beau faire agir le collet et les plis.
Sitôt qu'il fut au bout du terme
Qu'à la gageure on avait mis,
Le Soleil dissipe la nue,
Récrée et puis pénètre le cavalier,
Sous son balandras fait qu'il sue,
Le contraint de s'en dépouiller:
Encor n'usa t-il pas de toute sa puissance.
( Plus fait douceur que violence.)
Jean de la Fontaine.)
( balandras, et plus communément balandran, espèce de manteau.)
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Par osebo-moaka le 1 Mai 2013 à 23:24
Un peu de musique
ce serai bien, non!La fée de la forêt s'est endormie.
A ses rêves oubliés, viendra se joindre la belle fable de l'été.
Dors douce fée de ton rêve s'ouvrira à la vie, forêts et futaies, jardins et parcs,
là ou l'homme a plantés bulbes, rosiers, arbustes,
tu feras des merveilles en leur permettant de fleurir pour une nouvelle saison.
Dors douce fée, laisse nous
en ce printemps retrouvé la joie
de revivre et d'aimer.
y-l.
2 commentaires -
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Par osebo-moaka le 22 Avril 2013 à 19:37Je ne vois point de créature
Se comporter modérément.
Il est certain tempérament
Que le maître de la nature
Veut que l'on garde en tout.
Le fait-on? nullement:
Soit en bien, soit en mal, cela n'arrive guère.
Le blé, riche présent de la blonde Cérès,
Trop touffu bien souvent épuise les guérets:
En superfluités s'épandant d'ordinaire,
Et poussant trop abondamment,
Il ôte à son fruit l'aliment.
L'arbre n'en fait pas moins, tant le luxe sait plaire.
Pour corriger le blé, dieu permit aux moutons
De retrancher l'excès des prodigues moissons:
Tout au travers, ils se jetèrent,
Gâtèrent tout, et tout broutèrent,
Tant que le ciel permit aux loups
D'en croquer quelques-uns: Ils les croquèrent tous;
S'ils ne le firent pas, du moins ils y tâchèrent.
Puis le ciel permit aux humains
De punir ces derniers: les humains abusèrent
A leur tour des ordres divins.
( De tous les animaux, l'homme a le plus de pente
A se porter dedans l'excès.)
Jean de la fontaine.
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Par osebo-moaka le 22 Avril 2013 à 18:26Parmi de certains coqs incivils, peu galants,
Toujors en noise, et turbulants,
une perdrix était nourrie.
son sexe, et l'hospitalité,
De la part de ces coqs, peuple à l'amour porté,
Lui faisait espére beaucoup d'honnêteté:
Ils feraient les honneurs de la ménagerie.
Ce peuple cependant, fort souvent en furie,
Pour la dame étrangère ayant peu de respect,
Lui donnait fort souvent d'horrible coups de bec.
D'abord elle en fut affligé;
Mais sitôt qu'elle eut vu cette troupe enragée
S'entre-battre elle-même et se percer les flancs,
Elle se consola. Ce sont leurs moeurs, dit-elle;
Ne les accusons point, plaignons plutôt ces gens:
Jupiter sur un seul modèle
N'a pas formé tous les esprits;
Il est des naturels de coqs et de perdrix.
S'il dépendait de moi, je passerais ma vie
En plus honnête compagnie.
Le maître de ces lieux en ordonne autrement;
Il nous prend avec des tonnelles,
Nous loge avec des coqs, et nous coupe les ailes:
C'est de l'homme qu'il faut se plaindre seulement.
Jean de la Fontaine.
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